À suivre :
Adèle Castillon - Cabaret Vert 2025Gaël Faye au Louvre
Le Radeau de la Méduse55 min
Disponible à partir du 02/09/2025
La puissance du flow face à celle des flots : au Louvre, devant la gigantesque toile de Géricault, Gaël Faye réinterprète ses titres, dans de subtils arrangements pour piano et cordes. Envoûtant.
Devant un public aux anges, l’écrivain, rappeur et slameur franco-rwandais Gaël Faye réalise un "rêve fou" : jouer au Louvre, devant Le radeau de la Méduse, tableau qui "dit tout : nos désespoirs et nos espoirs". Accompagné de six musiciens, l'auteur de Petit pays interprète une version réorchestrée pour voix, piano et cordes de ses titres : "Paris métèque", "À trop courir", "Chalouper", "Butare", "Histoire d’amour"… Guillaume Poncelet, l’auteur des subtils arrangements du concert, est au piano. Samuel Kamanzi alterne chant et guitare, dans un fécond dialogue vocal avec le rappeur, accompagnés aussi d'Arnaud Thorette au violon, de Pauline Buet au violoncelle et de Cécile Grassi à l'alto.
Troublants échos
Dans la salle Mollien tendue de rouge, deux romantismes entrent en résonance, avec emphase sur la monumentale toile de Géricault, avec poésie et retenue chez Gaël Faye, les paroles de ses chansons trouvant de troublants échos dans les postures des naufragés, l’ouverture vers le ciel ou la mer agitée. Au départ recueillie, l’atmosphère devient de plus en plus enjouée, électrisée par les enivrants solos de viole d’amour de Jasser Haj Youssef, la prose délicate et rageuse de Gaël Faye ou la présence, soudain révélée dans l’assistance, de l’ancienne ministre Christiane Taubira, l’autrice d’un poème interprété par le rappeur : "Seuls et vaincus", adresse éloquente à ceux qui, misant sur le racisme et la discrimination, se retrouveront au bout du compte balayés par l’histoire.
Pays
France
Année
2025