Je vais te tuer

2 min

Disponible à partir du 17/11/2025

À la télévision le lundi 24 novembre à 23:00

Autorisée exceptionnellement à filmer des procès pour violences intrafamiliales, la réalisatrice Karine Dusfour dévoile les mécanismes du contrôle coercitif, stratégie systémique destinée à assujettir l'autre, dont les victimes sont très majoritairement des femmes.

Immersion inédite au cœur des violences conjugales, ce documentaire expose la fabrique de la violence psychologique à travers le concept de contrôle coercitif. Grâce à une autorisation exceptionnelle de filmer les audiences des nouveaux pôles statuant sur les violences intrafamiliales à Poitiers, Colmar et Paris, Karine Dusfour (Adeptes, de l’emprise à la déprise) dévoile ainsi les premiers procès en France dans lequel cette notion a été invoquée. Son documentaire met en scène la parole des auteurs face aux mots de la loi et de la justice, portés par des magistrats et magistrates spécialisés. Du harcèlement téléphonique jusqu’aux portes du féminicide, le contrôle coercitif est l’ensemble des microsurveillances que met en place un auteur pour tenir en captivité sa compagne. Une véritable terreur intime, à laquelle sont soumis plus de 270 000 femmes et enfants en France.


Le poids des mots 
Jalousie obsessionnelle, isolement, dénigrement, insultes, géolocalisation, cyberharcèlement, privation de ressources, chantage au suicide, manipulation des enfants ou menaces de représailles à leur encontre, menaces de mort… Le contrôle coercitif est un élément central dans la compréhension des violences conjugales. Il permet de comprendre pourquoi il est si difficile pour les victimes de quitter le conjoint malfaisant (un homme dans 86 % des cas, estime-t-on). Comment ceux qui l'exercent expliquent-ils leur violence, quels mots mettent-ils dessus ? Face à eux, des magistrates spécialisées, dont Gwenola Joly-Coz, alors première présidente de la cour d’appel de Poitiers, et Ombeline Mahuzier, présidente du tribunal judiciaire de Colmar, les confrontent à la gravité de leurs actes. Aujourd'hui, souligne Gwenola Joly-Coz, les femmes représentent 70 % de la magistrature française et cela peut changer la donne en matière de violence conjugale. Celle qui a été pionnière en la matière rappelle aussi que l'obéissance de l'épouse envers l'époux fut longtemps exigée par un code civil édicté par des hommes.

Réalisation

Karine Dusfour

Pays

France

Année

2025

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