Invitation au voyage

Aurélie Champagne, une plume pour la mémoire malgache
En 1998, Aurélie Champagne part à la rencontre du pays natal de son père, dont il n’a jamais parlé : Madagascar. Avec Zébu boy, son premier roman, l’écrivaine retrace sa découverte d’une mémoire douloureuse, présente dans chacune des bourgades qui peuplent l’île. Zébu boy, surnom du personnage d’Ambila, n’est qu’un adolescent lorsqu’il se retrouve piétiné et brisé par l’empire colonial français. En 1947, le jeune homme participe à une révolte réprimée par un impitoyable massacre ; une douleur que ressent Aurélie Champagne sous chacun de ses pas.

En Côte d’Ivoire, des maîtres de la sculpture
Chez le peuple Baoulé, au cœur de la Côte d’Ivoire, la sculpture sur bois est un refuge aux spiritualités traditionnelles. Depuis des siècles, les sculpteurs cisèlent avec virtuosité statues, masques zoomorphes et autres objets rituels pour les grandes occasions. Des créations que les ethnographes européens, au début du XXe siècle, n’hésitent pas à piller, sous prétexte d’y voir un “art nègre”. Après l’indépendance de la Côte d’Ivoire, en 1960, la sculpture sur bois doit se réinventer pour que perdure la tradition.

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, le taro au lait de coco de Noah
À Hohola, Noah prépare un plat qui se fait en famille : le mona. Il fait cuire du taro dans de l’eau, recouvert de feuilles de bananiers, puis forme des morceaux avec la chair écrasée. La noix de coco est râpée et pressée pour extraire son lait qui sera cuit avec du sucre. Quand le mélange brunit, il ajoute le taro en mélangeant régulièrement. Après l’effort, le réconfort ! 

À Paris, une langue silencieuse
Au centre de l’Institut des jeunes sourds de Paris, dans le 5ème arrondissement, trône la statue de son illustre fondateur : l’abbé de l’Épée. Au XVIIIe siècle, cet homme voulut donner la parole aux sourds, en créant une langue faite pour eux...