Invitation au voyage

En Allemagne, des hommes dans l’objectif d’August Sander
Le temps d’August Sander est celui d’une Allemagne inamovible en apparence, avec ses villages à clochers sages qui émergent des plaines du Westerwald. Ils restent inchangés depuis la naissance du photographe, en 1876, jusqu’à sa mort en 1964. Mais en réalité, le temps d’August Sander n’est pas celui des terres. Il est celui des hommes. Sur les visages tavelés par l’histoire, il capture le vivant et saisit la société allemande de la première moitié du XXe siècle, dans toutes ses convulsions et dans sa constante humanité.

Le Cambodge, réparé par le hip-hop
La nuit, Phnom Penh pulse au rythme du hip-hop cambodgien. Une culture musicale urbaine puisant dans les musiques traditionnelles du pays, qui permit aux Cambodgiens de dépasser le plus grand drame de leur histoire : le régime des Khmers rouges. Après une dictature qui tenta d’éradiquer toute culture antérieure, la jeunesse a soif de modernité et retrouve quelques musiques rescapées pour les sampler sur un beat entraînant. Le hip-hop cambodgien est né et invite les habitants à renouer avec leur passé autant qu’à s’émanciper, encore aujourd’hui, de la misère.

Dans les Hauts-de-France, les vesses-de-loup panées de Jean-Baptiste
À Neuville-lès-Dorengt, Jean-Baptiste revient de la forêt son panier rempli de champignons, dont de belles vesses-de-loup. Il les pane dans une chapelure de pain avant de les faire dorer dans un bain d’huile. Il fait sauter le reste de sa cueillette dans une poêle et dispose le tout sur un écrasé de pommes de terre fondant. Juste avant de passer à table, Jean-Baptiste nappe l'ensemble d'une sauce au maroilles, hommage aux généreuses saveurs du nord de la France.

À Corfou, dans la peau d’Ulysse
En 1912, alors que le monde universitaire se passionne pour les mythes homériques, deux passionnés de l'Antiquité mènent un projet scientifique original : afin de prouver que L’Odyssée s’appuie sur une géographie réelle, Victor Bérard et Frédéric Boissonnas se glissent dans la peau d’Ulysse…