DJ Mehdi - Made in France (3/6)Hip-hop vs. électro

À l’heure de l’explosion de la "French Touch", DJ Mehdi rencontre Pedro Winter (alors manager des Daft Punk), qui contribue à lui ouvrir les portes de l’élitiste milieu house et électro. "Le bug de l’an 2000, c’est peut-être Mehdi : le jour, il est en studio avec la Mafia K’1 Fry et des pitbulls ; et la nuit, dans un club à New York avec Cassius et les Daft Punk", résume Pedro Winter. Dés lors, l'éclectique DJ crée son propre label indépendant, "Espionnage", à travers lequel il continue d’explorer les différences et les similiarités entre hip-hop et électro. Il plante ainsi les premières graines de ce qui allait de venir un des albums les plus importants de l’histoire du rap français : Les princes de la ville, de 113, qui se hissera bientôt au top des charts nationaux.

Souverain du son
Au travers de vidéos personnelles et d’archives inédites, tournées de l'adolescence jusqu’à la tragique disparition de son ami, le réalisateur Thibaut de Longeville retrace, en six épisodes, la trajectoire de DJ Mehdi (1977-2011). Compositeur et producteur autodidacte, il a marqué d’une profonde empreinte la scène musicale française et internationale. Dans ses pas, la série rembobine le temps : lorsque le rap français s’est émancipé de son modèle US et a bouleversé le paysage culturel national, et où la “French Touch” s’est exportée pour conquérir tous les dancefloors de la planète. A la rencontre d’une grande diversité d’artistes et de personnalités - entre les membres du collectif Mafia K’1 Fry avec Kery James, 113 ou MC Solaar, Diam’s, Pedro Winter, Cassius, les Daft Punk, Justice, la star des DJs A-Trak ou encore Romain Gavras qui a réalisé ses clips - ainsi que ses proches (sa mère Latifa Essadi, sa cousine Myriam Essadi, et son épouse Fafi), cet hommage dessine le portrait d’un virtuose disparu trop tôt, jeune DJ dont l’héritage métissé infuse encore aujourd’hui.

Meilleure série documentaire à Canneseries 2024.