Dans le prolongement de French Connection, diffusé le lundi 1er juin à 22h15, ARTE propose de voir ou de revoir sa suite mercredi 3 juin à 22h35. Réalisé en 1975, French Connection 2 n’a pas grand-chose à envier au film original.
On doit cette réussite à John Frankenheimer, embauché par la Fox pour succéder à William Friedkin. Au milieu des années 70, la mise en production d’une suite pour capitaliser sur le succès d’un film au box-office n’est pas encore une pratique courante dans les studios hollywoodiens. French Connection 2 sera d’ailleurs la première suite où le chiffre deux est ajouté au titre. C’est aussi une période où Frankenheimer a renoncé aux ambitions personnelles de ses débuts pour mettre ses talents de cinéaste au service de commande commerciales, avec des résultats variables. Cela donnera pour le pire Refroidi à 99% ou Prophecy, et pour le meilleur Black Sunday ou French Connection 2. Le scénario s’éloigne des faits réels relatés dans le film de Friedkin et imagine une situation originale. Le flic new yorkais Popeye Doyle débarque à Marseille où il doit retrouver le trafiquant de drogue qui lui a échappé lors de sa précédente enquête, avec l’aide de ses homologues français. Il est préférable de voir le film en version originale car de nombreuses scènes reposent sur les problèmes de communication de Popeye Doyle isolé dans un pays étranger dont il ne parle pas la langue. Le passage où il doit subir un sevrage après avoir été intoxiqué à l’héroïne par des membres de la pègre est inoubliable, de même que la poursuite finale, à pieds, dans le vieux port de la cité phocéenne. Cet excellent polar urbain est porté par la performance de Gene Hackman, seul rescapé du premier film avec Fernando Rey, entouré d’une pléiade de visages familiers du cinéma français de l’époque : Bernard Fresson, Philippe Léotard, les débutants Roland Blanche et Patrick Bouchitey dans des petits rôles, sans oublier Jean-Pierre Castaldi.
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