Olivier Père

Quai des orfèvres de Henri-Georges Clouzot

ARTE diffuse Quai des orfèvres (1947) de Henri-Georges Clouzot lundi 13 novembre à 20h55, en version restaurée. Le film inaugure notre cycle dédié au réalisateur français, tandis que la Cinémathèque française lui consacre une exposition (« le mystère Clouzot ») et une rétrospective complète du 8 novembre 2017 au 29 juillet 2018. Studiocanal vient d’éditer en blu-ray Le Corbeau, Quai des orfèvres et La Prisonnière.

Quai des orfèvres avec Louis Jouvet, Suzy Delair, Simone Renant, Bernard Blier, Charles Dullin, Pierre Larquey, Raymond Bussières est avec Le Corbeau le plus grand film de Clouzot, réalisé après un chômage forcé de quelques années au moment de la Libération, le cinéaste ayant régulièrement travaillé pour la Continental, société de production franco-allemande très active pendant l’Occupation.

Un pianiste (Bernard Blier) est suspecté du meurtre d’un riche prétendant de son épouse (Suzy Delair), une chanteuse sexy et arriviste. L’inspecteur Antoine (Louis Jouvet) mène l’enquête.

Ce classique du cinéma français n’est pas un polar comme les autres. Son atmosphère et ses personnages, admirablement décrits, l’emportent sur l’intrigue policière. Henri-Georges Clouzot recrée en studio, avec un réalisme hallucinant, le monde du music hall parisien dans l’immédiat après-guerre. Quai des orfèvres est un film audacieux et personnel dans lequel Clouzot met en scène ses démons intimes. Il y parle de jalousie, de désir physique ou d’homosexualité féminine sans clichés ni fausse pudeur. Tous les acteurs sont extraordinaires. Louis Jouvet, dans le rôle d’un policier misanthrope et malgré tout attachant achève de rendre le film inoubliable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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