Wolf Hall - Saison 2 (1/6)

En 1536, la cour d’Angleterre est en plein tumulte. Henri VIII a divorcé de sa première femme pour épouser Anne Boleyn, mais cette dernière est à son tour tombée en disgrâce. Le roi a chargé Thomas Cromwell, un avocat devenu son éminence grise, de comploter pour la faire accuser de trahison. La tête d’Anne vient à peine de tomber que le souverain épouse une dame de compagnie, Jane Seymour, en espérant qu’elle saura lui donner un héritier mâle. Mais sa fille, la catholique Marie, refuse maintenant de lui prêter allégeance en tant que chef de la nouvelle Église d’Angleterre. Henri demande à Cromwell de résoudre la situation, quitte à envisager le pire…

Âme damnée
Dix ans après le succès de Wolf Hall – Dans l’ombre des Tudors, cette seconde saison adapte le dernier tome de la trilogie romanesque de Hilary Mantel, Le conseiller, consacrée aux aventures de Thomas Cromwell à la cour d’Henri VIII dans les temps troublés de la Réforme anglicane. Même équipe, même approche : la mise en scène sobre et précise de Peter Kosminsky ignore le spectaculaire pour privilégier les scènes d’intérieur où les destins basculent à coups d’échanges feutrés, magistralement écrits par le scénariste oscarisé Peter Straughan. Au cœur de ces intrigues se démène Thomas Cromwell, figure décidément fascinante sur laquelle la série continue d’apporter un nouvel éclairage. S’ingéniant à satisfaire les désirs de son diable de roi tout en essayant de sauver ce en quoi il croit, l’homme de cour incarne une subtile réflexion sur l’exercice du pouvoir, à laquelle l’interprétation de Mark Rylance donne une dimension particulièrement humaine.