Giacomo Puccini : Madama Butterfly

Japon, au début du XXe siècle. Le lieutenant de marine américain Benjamin Franklin Pinkerton fait escale à Nagasaki. Ayant loué une chambre dans une maison traditionnelle, il y rencontre Cio-Cio-San, une jeune geisha de 15 ans surnommée "Madame Butterfly", qu'il épouse rapidement. Trois ans ont passé. Pinkerton est rentré aux États-Unis et Cio-Cio-San, qui lui est demeurée fidèle, a mis au monde leur fils. Elle se désespère de son retour… 

Destin tragique 
À sa création à la Scala de Milan, le 17 février 1904, la "tragédie japonaise" de Giacomo Puccini – qui n'est jamais allé dans l'archipel nippon mais s'est solidement documenté après avoir été enthousiasmé par la pièce de David Belasco – fut un fiasco si retentissant qu'elle fut déprogrammée aussitôt. Remaniée à plusieurs reprises par le compositeur italien, qui refusa de son vivant qu'elle soit de nouveau donnée à la Scala, Madame Butterfly fait aujourd'hui partie de ses œuvres lyriques les plus jouées dans le monde. Après avoir fait entrer à son répertoire Tosca en 2019, Aix célèbre en 2024 le centenaire de la mort de Puccini avec cette nouvelle production mise en scène par Andrea Breth, grande figure de la scène germanophone, et placée sous la baguette du chef italien Daniele Rustioni, directeur musical de l'Opéra de Lyon. Ayant déjà triomphé dans le rôle-titre à l'Opéra de Paris en 2015, la soprano albanaise Ermonela Jaho le reprend ici, s'imposant comme une référence par sa virtuosité à allier délicatesse et vaillance, jusqu'au sacrifice ultime de l'héroïne.