Pour des raisons de droits, ce programme n’est pas disponible dans le pays dans lequel vous vous trouvez.

En savoir plus

Le port des amours

64 min

Disponible jusqu'au 28/02/2026

À la fin des années 1980, Reinette l'Oranaise, dernière diva de la musique arabo-andalouse, faisait son retour sur scène après vingt ans de silence. Portrait d'une chanteuse au caractère de fer, dépositaire d'une culture oubliée.

Sultana Daoud a fui l'Algérie pour Paris en 1961. À cette époque, la guerre et son statut de juive arabe la poussent à l'exil. Sur sa terre natale, son talent lui avait pourtant valu un nom : Reinette l'Oranaise. Cette chanteuse aveugle s'est formée dans les années 1930 auprès de Messaoud el-Medioni, maître de la musique arabo-andalouse à Alger. Après plus de vingt ans de réclusion et de silence, soutenue par des admirateurs et amis, elle réapparaît dans les années 1980 sur les scènes françaises et internationales, témoignant d'une culture musicale qui menaçait de tomber dans l'oubli.

Une autre histoire de l'Algérie
L'art de Reinette l'Oranaise est attaché à un répertoire particulier, la musique arabo-andalouse, genre profane inspiré par les poèmes d'amour que les juifs et les Arabes ont rapportés d'Andalousie. Si d'autres femmes qu'elle s'y sont illustrées, Sultana Daoud a dû surmonter, en plus des préjugés misogynes, la cécité qui la touchait depuis l'âge de 2 ans. Réalisé à la fin de sa vie, ce documentaire, aujourd'hui restauré, retrace son étonnant parcours, qui dévoile un genre musical méconnu en racontant une histoire marginale de l'Algérie. La réalisatrice Jacqueline Gozland, également juive algérienne, fait acte de mémoire en filmant cette diva hors du commun, d'une élégance d'un autre siècle, dont la dureté apparente ne parvient pas à cacher la grande sensibilité.

Réalisation

Jacqueline Gozland

Pays

France

Année

1991

Vous pourriez aimer aussi

Les vidéos les plus vues sur ARTE

NotVisible