Mes préférés
1 – La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer
2 – Los delinquentes de Rodrigo Moreno
3 – La Bête de Bertrand Bonello
4 – Furiosa une saga Mad Max de George Miller
5 – Juré n°2 de Clint Eastwood
Dans le désordre
Miséricorde de Alain Guiraudie
The Substance de Coralie Fargeat
Priscilla de Sofia Coppola
Les Chambres rouges de Pascal Plante
Jeunesse (Le Printemps) de Wang Bing
Eureka de Lisandro Alonso
Sidonie au Japon de Élise Girard
La Belle de Gaza de Yolande Zauberman
Les Fantômes de Jonathan Millet
Santosh de Sandhya Suri
La Malédiction : l’origine de Arkasha Stevenson
Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau de Gints Zilbalodis
C’est pas moi de Leos Carax
Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof
Immaculée de Michael Mohan
Megalopolis de Francis Ford Coppola
MaXXXine de Ti West
All We Imagine as Light de Payal Kapadia
Septembre sans attendre de Jonás Trueba
Bolero de Anne Fontaine
Dahomey de Mati Diop
Eat the Night de Caroline Poggi et Jonathan Vinel
La Prisonnière de Bordeaux de Patricia Mazuy
Les Reines du drame de Alexis Langlois
Quand vient l’automne de François Ozon
Le mal n’existe pas de Ryusuke Hamaguchi
Le Tableau volé de Pascal Bonitzer
La Morsure de Romain de Saint-Blanquat
Rééditions, en salles et en BR
Le Vampire noir de Román Viñoly Barreto
Que la bête meure de Román Viñoly Barreto
Hitcher de Robert Harmon
Le Voyeur de Michael Powell
L’homme qui voulait savoir de George Sluizer
Les Yeux sans visage de Georges Franju
Danse macabre d’Antonio Margheriti
Classe tous risques de Claude Sautet
Golgo 13 : The Professionnal de Osamu Dezaki
Papillon de Franklin J. Schaffner
Le Squelette de Madame Morales de Rogelio A. González
Qui l’a vue mourir ? de Aldo Lado
Salon Kitty de Tinto Brass
L’Hirondelle d’or de King Hu
Meurtres dans la 110ème rue de Barry Shear
Main basse sur la ville de Francesco Rosi
Bloody Mama de Roger Corman
Napoléon vu par Abel Gance de Abel Gance
eXistenZ de David Cronenberg
La Coupe à 10 francs de Philippe Condroyer
Matewan de John Sayles
Pirates et Guerriers de King Hu
Une vraie jeune fille de Catherine Breillat
Les Rendez-vous d’Anna de Chantal Akerman
Les Coupables de Luigi Zampa
La Cible dans l’œil de Paolo Cavara
Crimes au musée des horreurs de Arthur Crabtree
Les Maîtresses de Dracula de Terence Fisher
Joe, c’est aussi l’Amérique de John G. Avildsen
Dressé pour tuer de Samuel Fuller
Orca de Michael Anderson
Sans rien savoir d’elle de Luigi Comencini
The Happenings de Yim Ho
Une coïncidence: je viens de lire ce matin la page wiki d’Orca, un film que je n’ai plus vu depuis 20ans au moins.
Je viens aussi de voir un film d’horreur néo-zélandais qui révèle un talent, celui de son acteur/scénariste/réalisateur. Le film s’appelle Loop Track et il ne faut rien en savoir avant de le voir. Un film d’horreur dont l’action se passe dans une forêt, c’est un genre à part entière qui a d’emblée toute mon attention.
Je dois souligner a quel point le personnage principal est extrêmement bien dépeint. Un personnage dévoré par l’anxiété sociale a rarement été aussi bien incarné au cinéma. Le film lui même est très prenant; enfin, j’ai été séduit par ses partis pris de lenteur qui imposent un regard sans compromis.
merci pour le conseil je n’avais jamais entendu parler de ce film. Meilleurs voeux.
Que cette année soit la meilleure possible pour vous aussi et longue vie à ce blog!
Je viens de consulter la page Allociné de Loop track; le seul commentaire parle visiblement d’un autre film, n’y prêtez aucune attention.
Dans votre liste, je découvre Román Viñoly Barreto dont je n’ai jamais entendu parlé. C’est quel genre? si un genre est applicable à ces films?
Ce sont des films noirs argentins des années 50, remarquables. Le Vampire noir est une variation sur le M de Fritz Lang; Que la bête meure est une adaptation du roman de C.Day Lewis qui sera également porté à l’écran par Chabrol en 1969. ils ont été réédités en salles par Les Films du Camélia.
Très belle année à vous Olivier.
Merci pour cette liste toujours très attendue et qui permet de compléter le maillage souvent défaillant des miennes…
Sean Baker et Todd Haynes, que j’aime suivre de près, ont été un peu en retrait cette année, une (petite) déception de mon coté.
FURIOSA était un vrai régal, MaXXXine également…
Ma fille me tanne avec IMMACULEE, je vais donc vous suivre…
Merci Snoopy18, meilleurs voeux. Déception pour moi aussi au sujet des deux cinéastes que vous citez, mais toujours curieux de revoir certains films « à froid », mes sentiments peuvent changer.
Bien le bonjour, et bonne année, Olivier 🙂
5 films qui restent cette année :
– Flow, de Gints Zilbalodis
– Furiosa, une saga Mad Max, George Miller
– Horizon, An American saga – Chapter 1, de Kevin Costner
– Juré N°2, de Clint Eastwood
– La Zone d’intérêt, de Jonathan Glazer
Quelques autres qui contribuent à faire de 2024 un joli cru :
– A son image, de Thierry de Peretti
– Adagio, de Stefano Sollima
– City Of Darkness, de Soi Cheang
– Le Comte de Monte Cristo, d’Alexandre de la Patellière & Matthieu Delaporte
– The Bikeriders, de Jeff Nichols
Côté découvertes / redécouvertes et autres fausses vieilleries :
– Othello, d’Orson Welles
– The Night comes for us, de Timo Tjahjanto (il faut creuser le cinéma indonésien :-))
– Eden, de Mia Hanson-Love
– Les premiers King Hu
– Mr Majestyk, de Richard Fleischer
-The Taking of Pelham One Two Three, de Joseph Sargent
– Aventures en Birmanie, de Raoul Walsh
– tous les films de Jiang Wen
– la poursuite de la découverte des cinématographiques indiennes, mais, là, il reste beaucoup à faire….
Amitiés,
FC
Merci Frédéric. Meilleurs voeux.
Cher Olivier,
Merci pour ce bilan toujours tant attendu.
Bien des films en commun que ce soit Zone of interest, Furiosa, Les graines du figuier sauvage, La bête, Megalopolis auxquels j’ajouterai quelques titres:
– Here de Robert Zemeckis est un pari assez impressionnant qui parvient à dépasser son postulat formaliste pour atteindre une expérience existentielle proustienne. Au départ, une BD novatrice et à l’arrivée un film tout aussi novateur qui dépasse le simple exercice de style.
– Civil war confirme selon moi la force du cinéma d’Alex Garland qui en quatre films impose une vision singulière qui hante longtemps au gré d’epiphanies aussi poétiques que cauchemardesque
-Black flies de JB Sauvaire est un uppercut qui renoue avec le meilleur du cinéma urbain des 70′ 80′ versant Scorsese, Ferrara. Un voyage au bout de la nuit, une rencontre avec le mal inoubliable
– on aurait tort de négliger le Ferrari de M Mann retour en force inexplicablement demeuré inédit en salles. Évidence narrative et graphique qui prouve qu’il n’a rien perdu de sa puissance.
LA grande expérience de 2024 aura été la découverte du nouveau montage du Napoléon de Gance nous révélant combien le cinéma reste une expérience où pensée et sensation vont de pair. Paradoxalement, un moment qui a plus avoir avec des possibles pas encore explorés qu’avec une expérience patrimoniale forte. Coppola et Zemeckis selon moi vont dans ce sens d’un refus des limites et d’un plaisir intact de l’expérimentation.
Dans un autre genre, la redecouverte de Hitcher a été un beau moment qui m’a prouvé que l’ado de 1986 que j’étais avait parfois du flair. Un film nerveux, précis, visionnaire déguisé en série B comme on n’en fait plus. Et la preuve que parfois réussir même un seul film mérite qu’on ne soit pas oublié.
J’ajouterai quelques titres et commentaires dans un prochain message.
Amitiés
Merci Ballantrae. J’avoue que je suis assez curieux à propos de Here de Zemeckis, je ne l’ai pas encore vu. Meilleurs voeux.
Mon bilan cinématographique de 2024 se résume à la découverte de ce blog et aux multiples portes qu’il m’a invité à pousser. Pour en citer quelques unes, c’est ici que je suis entré dans la filmographie de Demille, dans celle de Lubitsch; ici que j’ai découvert Aldo Lado, Pietrangeli et Bolognini; que j’ai été séduit par vos articles au point d’acheter de nombreux DVD, et que j’ai passé des heures et des heures à compléter ma cinéphilie. Merci donc cher Olivier, de partager votre passion de façon aussi contagieuse !
Et merci Ballantrae de me rappeler que Garland est toujours un cinéaste à suivre. Annihilation reste pour moi un choc SF inégalé à ce jour. Il faut que je voie Civil War.
Merci pour ce classement annuel qui donne toujours des idées d’achat judicieuses. Beaucoup de films excellents, notamment Meurtres dans la 110e rue et Joe, c’est aussi l’Amérique, pour ne citer qu’eux. Bonne année à vous.
Bonne année Comet !
A Olivier :
Here est plus qu’un dispositif, l’alliage idéal entre invention d’un procédé et nécessité narrative/ dramatique de ce procédé novateur qui n’est rien moins qu’une expérience différente du temps au cinéma.
Zemeckis , malgré ses allures d’entertainer, me semble s’aventurer ici dans des zones explorées plutôt par Resnais.
Mais même en disant cela, je ne rends pas justice à l’expérience de spectateur assez neuve que j’ai pu ressentir comme s’il me fallait réapprendre à regarder un écran selon des critères nouveaux.
A Bertrand :
Oui je confirme que Civil war vaut largement le détour et s’avère bien plus complexe et retors que ce que vous avez pu lire et ce jusqu’au dernier plan magistralement dialectique. Le contraire d’un devoir appliqué sur le sujet du type journalisme et cinéma, etc… pas plus qu’une politique fiction spectaculaire qui permettrait d’imaginer une Amérique secessionniste post Trump . Cela va bien au delà sur un territoire qui aurait pu intéresser Fuller ou Friedkin, une exploration du Mal dans son essence ordinaire. L’hypothèse d’une contamination tranquille par la folie nationaliste.
Et je rajouterai que le parcours de cinéaste d’Alex Garland est remarquable de bout en bout:
– Ex machina est un premier film passionnant :le récit aurait pu être une simple fable SF sur l’IA digne d’un épisode de Black mirror mais la précision de l’écriture, l’exigence formelle et la réussite des Sfx totalement intégrés au récit en font un objet assez parfait
– Annihilation est effectivement une SF assez inoubliable pour son énigmatique complexité qui permet de structurer de nombreuses hypothèses parfois convergentes parfois contradictoires. La manière dont la réflexion sur l’artefact se développe s’aventure plus loin que le film précédent et atteint une dimension quasi métaphysique… d’autant plus que l’on explore une » zone » qui n’est pas sans évoquer celle de Stalker. Malgré une approche assez
différente, je l’associe au choc éprouvé lors de la découverte de Under the skin
– Men a été très largement sous estimé à sa sortie. Première incursion dans une veine qui mêlerait fantastique et fantasmatique. La scène du tunnel est selon moi l’un des plus beaux moments de cinéma de ces 15 dernières années et confine au sublime. Là encore, Garland prouve qu’il pense avec intelligence les SFX car il n’y a recours ( de manière spectaculaire) qu’au moment où cela s’avère nécessaire.
J’attends avec impatience le prochain film qu’il a coréalisé avec un vétéran d’Irak et sa contribution au scénario de 28 mois plus tard de D Boyle.
Petit ajout. Vous mentionnez souvent dans vos chroniques (et avec raison !!) les films édités par Le Chat qui fume. Hormis ceux que vous citez ici, je trouve que cette année nous avons eu le droit, entre autres, à trois films assez remarquables dans des genres différents : « Le Cœur fou », « Messiah of evil » et « La Maison aux fenêtres qui rient ». Merci encore pour votre travail.
Je vais dans votre sens Comett pour La maison aux fenêtres qui rient, absolument remarquable. Et fort bien restauré.
Même quand on pense connaître le giallo, c’est une œuvre très surprenante et libre.
PS:
Le nouveau film d’A Garland s’intitule Warfare et est co réalisé par le vétéran de la guerre en Irak Ray Mendoza.
C’est assez passionnant de constater combien la guerre imaginaire dépeinte dans Civil war se nourrit des séquences ultra réalistes que montre la BA de ce Warfare.
Dans la chronologie, je pense que les deux films ont été vraiment conçus en interaction.
Men de Garland m’avait impressionné sur le plan formel: musique, cadrage, ambiances.
Sans en avoir rien lu au préalable (il faudrait toujours ne savoir que le strict minimum d’un film avant de le voir, et c’est encore trop lorsque, comme ici, il repose entièrement sur une idée cachée, un postulat que l’histoire distille au compte-goutte), mais seulement guidé par le nom du réal, je reconnais que le film déroule une trame sournoise qui m’a absolument envoûté.
Malheureusement, les intentions de l’auteur, une fois la toile déchirée et la force du conte évaporée, sont par trop claires et presque balourdes. Annihilation ne tombe pas dans ce travers de la démonstration, son mystère reste étanche à l’analyse, étranger à « l’esprit du temps » et ça le place nettement plus haut que Men.
Meilleurs voeux et longue vie à ce blog !
Je n’ai pas encore vu grand chose sortie cette année, je vais suivre votre sélection pour rattraper tout ça, La Zone d’intérêt est déjà une de mes plus fameuses découvertes également, avez-vous vu Memory de Michel Franco ?
Meilleurs voeux Jimerhino. Non je n’ai pas vu Memory et je le regrette car plusieurs personnes m’en ont dit du bien. A rattraper un jour.
Dernière chose. Je ne sais pas ce que vous en pensez, ainsi que les lecteurs de votre blog, mais la restauration 4k du « Troisième homme » nous donne un Blu-Ray de 2024 assez indispensable. Bon dimanche cinématographique !
Merci pour l’information. Je ne l’ai pas vu. bon dimanche !
Pour ce que j’en ai vu, l’année 2024 n’a pas été riche en bons films d’horreur. Je prévois une séance de rattrapage prochainement avec The Substance et Immaculée qui remonteront peut-être mon évaluation..
Le seul que je retiens, c’est Vermine. La franchise Maxine s’essouffle un peu, même si ce troisième volet donne plus d’espace au talent de comédienne de Mia Goth. Abigail m’a plu par contre; dans le genre nerveux, ironique et méchant, je l’ai préféré à Terrorizer.
Terriblement déçu par Heretic, aucune angoisse, aucune empathie pour les actrices (pas très justes de surcroît). Hugh Grant s’amuse et nous amuse, ce qui désamorce complètement toute forme de tension. Et puis les européens ont réglé le sort de la religion il y a deux siècles. C’est une question de culture! Et sans doute aussi la raison de l’ironie permanente de H.Grant.
Longlegs aurait fait un bon court. Exhuma soufre de dialogues bêtes, d’un rythme filandreux et j’avoue avoir tellement été ennuyé par cette enième histoire d’esprits fâchés, de rites traditionnels incompréhensibles, que je n’ai pas voulu voir la fin. Dans le même genre, The Stranger est 1000 fois mieux.
Enfin, je suis rasséréné par le cycle de 4 films italiens sur Arte. Belissima e belissimo! Si la suite est du même tonneau, ce sera un très beau cadeau pour ce début d’année!
je n’ai pas aimé Heretic ni Longlegs. Nosferatu n’est pas terrible. je vous recommande Immaculée et La Malédiction – l’origine.
Bonsoir Olivier,
Comme Bertrand, j’ai moi aussi été impressionné par VERMINES premier long métrage assez bluffant de Sebastien Vanicek (même s’il est sorti fin 2023).
Générique graphique, ouverture désertique qui lorgne du coté Friedkin, choix d’une architecture incroyable signée Yanowsky , immersion à la limite de la claustrophobie, perte de repères à tel point qu’on se croirait, par séquences, dans un vaisseau spatial. Arachnophobes fuyez…
Votre avis ?
Moi aussi j’ai bien aimé le film : une bonne gestion des espaces clos et de la montée en puissance de l’horreur et du suspens.
Pas encore vu Nosferatu mais ce devrait être fait le week-end prochain… malgré des retours pas forcément élogieux. Dommage car The witch comme The lighthouse m’avaient semblé très prometteurs.
The substance m’a semblé inégal. Point de départ intéressant. Tenue visuelle et narrative réelle durant un peu plus d’une heure… puis très, très sérieux problèmes d’écriture qui glissent vers le grotesque balourd.
Prix du scénario à Cannes! 😞
On est très loin de l’audace et du malaise sécrétés par Brian Yuzna avec Society.
Un film assez inoffensif, dans l’air du temps.
Bien meilleur que le précédent film de C Forgeat, un peu meilleur que Titane de J Ducournau mais pas forcément la réussite annoncée un peu partout.
A ce niveau d’hommage, ça sent le pompage ( De Palma, Kubrick, Cronenberg, etc…)
Par conséquent, j’attends encore une digne suite française à la piste ouverte magistralement par Pascal Laugier avec Martyrs qui me semble plus que jamais une vraie date.
Vermines moins prétentieux est plus réussi dans son ambition modeste. Assez habile, c’est vrai.
J’ai revu qqs films espagnols de genre durant les vacances ( Tesis, Les autres, L’orphelinat, la secte sans nom, REC, Fragile, Abandonnée…) et me dis que cette vague avait une sacrée allure qui plus est avec la venue de G del Toro le temps de son diptyque sur la Guerre civile.
Il faudra plus que Titane, The substance et Vermines pour croire en une vague française…
Votre liste donne envie de découvrir plein de films et je partage votre enthousiasme pour certains comme La Zone d’intérêt, Danse macabre ou Le Squelette de Madame Morales.
J’ai en revanche été déçu par le Napoléon vu par Abel Gance. Un critique de l’époque avait d’ailleurs qualifié le film de « Bonaparte pour apprenti fasciste » et le topos nationaliste du film m’a vite gavé. Quant au triptyque final, censé être une apothéose, franchement, avec ces trois minuscules images côte à côte à la télé, c’est raté. Je lui ai préféré La Roue que Arte avait diffusé dans sa version restaurée.
Mais les grandes redécouvertes de l’année étaient pour moi Paris, Texas (sorti à Cannes Classics cette année) et Les Ailes du désir de Wenders. J’ai été submergé d’émotion par la beauté des images de Robby Müller et de Henry Alekan. Du grand art qui n’a pas pris une ride ! Qu’avez-vous pensé de son dernier film, Perfect Days ?
Perfect Day est le meilleur film de fiction de Wenders depuis longtemps. Mes préférés demeurent Au fil du temps et Alice dans les villes, et aussi L’Etat des choses, L’Ami américain. Je vous les recommande si vous ne les avez pas encore vus, ils ont aussi été réédités par Carlotta en blu-ray.
Cool! J’en ai vu certains et j’espère découvrir les autres sur Arte (chaîne franco-allemande…) plutôt qu’en dvd.
ça tombe bien un cycle Wenders est prévu sur Arte cette année à l’occasion des 80 ans du réalisateur mais je ne me souviens plus quels films seront proposés…
Une année cinéma n’en serait pas vraiment une sans films japonais. Roboto a sorti des perles dont vous nous avez parlé.
La découverte de nouveaux titres de Masumura Yazuzo passe par The jokers qui ressortent des incunables:
– CONFESSION D’UNE EPOUSE 1961
– FEMME DE CHAMPION 1959
Tous deux avec la sublime Wakao Ayako.
Un film de procès, à fort ancrage social avec des plans incroyablement variés pour le premier et une comédie pop acidulée pour le second (un peu plus éloigné de l’univers habituel de Masumura).
A découvrir pour explorer la filmo toujours aussi passionnante de ce metteur en scène.
Qu’avez-vous pensé de The Apprentice ?
J’ai beaucoup aimé. il aurait pu être dans ma liste…
Oui c’est bien The apprentice.
Dynamique, doté d’une énergie scorsesienne.
Même si le tableau est effrayant!
Bonsoir Olivier
SPEAK NO EVIL est plutôt à classer dans les réussites de 2024. Qu’elle avez vous pensé ?
Watkins y est bien plus inspiré que dans EDEN LAKE qui ne m’avait pas vraiment convaincu.
Je n’ai pas vu le film danois de Christian Tafdrup dont il est le remake.
L’aviez vous vu ?
Oui et moi aussi j’ai aimé Speak No Evil, sans pouvoir le comparer avec le film danois dont il est le remake, et qui est paraît-il beaucoup plus sadique.
J’ai détesté le film danois, pas vu le remake. J’ai détesté la manière dont le réal manipule ses personnages, les gentils végétariens mis au supplice par implacable virilité du mangeur de viande. Je peine à comprendre la mollesse des uns, la méchanceté des autres.
Des amis m’ont parlé du film original et l’ont absolument détesté aussi.
@Bertrand Marchal
Il y a un propos politiquement douteux dans le film danois, assez proche des thèses réactionnaires sur le fait que les Européens se sabordent eux-mêmes par excès d’humanisme (et de convenances bourgeoises), qu’ils se laissent mener à l’abattoir en refusant de continuer à être des loups pour l’homme. Je ne dis pas que le film est d’extrême-droite mais en tous cas, une certaine extrême-droite l’a apprécié comme tel.
Formellement, il est tout à fait classique, plutôt bien interprété mais dans la grande histoire des films d’horreur/thriller nordiques, on a vu plus audacieux (Morse ou The Innocents, sorti la même année et que j’ai préféré).