C’est une mini-série qui s’impose à notre avis comme le meilleur film de l’année 2023 – année de sa diffusion sur ARTE mais il avait été présenté au Festival de Cannes l’année précédente. Sans aucune provocation ou intention polémique, il s’agit autant selon nous d’une mini-série que d’un maxi-film, réalisé par l’un des derniers grands auteurs européens en activité. Esterno notte fut d’ailleurs distribué en salle dans son pays d’origine, l’Italie, conjointement à sa diffusion évènementielle sur la RAI. Marco Bellocchio, 84 ans, n’a pas chômé puisqu’on a pu également apprécier en 2023 son nouveau long métrage L’Enlèvement et surtout le magnifique documentaire Marx peut attendre qui vient rappeler l’intrication intime entre son œuvre, sa vie privée et l’histoire de l’Italie de la seconde moitié du XXème siècle.
Esterno notte de Marco Bellocchio (série)
Sans ordre, et sans prétention d’exhaustivité :
L’Enlèvement de Marco Bellocchio
Marx peut attendre de Marco Bellocchio
La Chimère de Alice Rorhwacher
Copenhagen Cowboy de Nicolas Winding Refn (série)
Babylon de Damien Chazelle
Anatomie d’une chute de Justine Triet
Les Herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan
Le Ravissement de Iris Kaltenbäck
Les Feuilles mortes de Aki Kaurismäki
Dernière Nuit à Milan de Andrea Di Stefano
Le Grand Chariot de Philippe Garrel
Killers of the Flower Moon de Martin Scorsese
Quand les vagues se retirent de Lav Diaz
Lost Country de Vladimir Perišić
Retour à Séoul de Davy Chou
Portraits fantômes de Kleber Mendonça Filho
L’Eté dernier de Catherine Breillat
Mars Express de Jérémie Périn
Le Garçon et le Héron de Hayao Miyazaki
Godzilla Minus One de Takashi Yamazaki
Suzume de Makoto Shinkai
Pearl de Ti West
Paradis de Alexander Abaturov
L’Arbre aux papillons d’or de Thien An Pham
Dalva de Emmanuelle Nicot
Alma viva de Cristèle Alves Meira
El agua de Elena Lopez Riera
Terrifier 2 de Damien Leone
Un prince de Pierre Creton
Pour répondre à la demande de Comet, voici également une liste dans un désordre particulièrement anarchique qui tente de recenser les principales découvertes et redécouvertes parmi les 600 films vus et revus en 2023 dans la catégorie « cinéma de patrimoine » – nous nous sommes limités aux films ayant bénéficié d’une restauration 2K ou 4K, et réédités cette année en salle et/ou en Blu-ray. L’occasion de saluer le travail extraordinaire des éditeurs de films en France : Spectrum, Carlotta, Tamasa, Le Chat qui fume, Elephant, Sidonis, Rimini, Wild Side, Potemkine, Artus, Capricci, The Ecstasy of Films, Les Films du Camélia, Studiocanal, Pathé, Gaumont… pour ne citer que les principaux et pardon pour ceux que j’oublie – l’édition vidéo est si foisonnante.
L’Enfer des armes de Tsui Hark
Maternité éternelle de Kinuyo Tanaka
L’Effrayant Docteur Hijikata de Teruo Ichii
Les Vierges de Satan de Terence Fisher
L’Invasion des morts vivants de John Gilling
La Femme reptile de John Gilling
Frankenstein créa la femme de Terence Fisher
Daniel de Sidney Lumet
Dracula prince des ténèbres de Terence Fisher
La mort remonte à hier soir de Duccio Tessari
Cette sacrée vérité de Leo McCarey
Los Angeles Plays Itself de Thom Andersen
Executionners de Johnnie To
Lifeforce de Tobe Hooper
House de Nobuhiko Obayashi
Gente di rispetto (Les Maîtres) de Luigi Zampa
El Pico (Overdose) de Eloy de la Iglesia
Gouverneur malgré lui de Leo McCarey
Le Cercle infernal de Richard Loncraine
Le Septième Continent de Michael Haneke
Je t’aime, je t’aime de Alain Resnais
Bandits à Orgosolo de Vittorio De Seta
Antichrist de Lars von Trier
Melancholia de Lars von Trier
Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles de Chantal Akerman
Mon nom est personne de Tonino Valerii
Elle s’appelait Scorpion de Shunya Ito
The Appointment de Lindsey C. Vickers
The Street Fighter de Shigehiro Ozawa
Return of the Street Fighter de Shigehiro Ozawa
La Femme Scorpion de Shunya Ito
Nous sommes tous en liberté provisoire de Damiano Damiani
Goodbye et Amen de Damiano Damiani
Crépuscule de Emilio Fernandez
Variety de Bette Gordon
La Bête élégante de Yuzo Kawashima
Le Chemin de l’espérance de Pietro Germi
Cinq Femmes à abattre de Jonathan Demme
Un homme est mort de Jacques Deray
Rififi à Tokyo de Jacques Deray
Storia di vita e malavita de Carlo Lizzani
San Babila ore 20 : un delitto inutile de Carlo Lizzani
Les Cruels de Sergio Corbucci
El mercenario de Sergio Corbucci
Sauve qui peut (la vie) de Jean-Luc Godard
La Clé de Tinto Brass
Big Guns de Duccio Tessari
Lemmings de Michael Haneke (série)
Tourments de Luis Bunuel
Matador de Pedro Almodovar
Belle liste 2024 , cher Olivier!
Avec effectivement, une activité remarquable des vétérans nommés Bellochio, Miyazaki ( je trouve assez injuste l’incompréhension qui a pu accompagner la sortie du très surprenant et passionnant Garçon et le héron) Scorsese ou Spielberg.
Mon préféré fut certainement Les herbes sèches de N B Ceylan , film ample et complexe qui se fait aussi récapitulatif que secrètement novateur dans le parcours de l’un de nos plus grands contemporains.
Je saluerai aussi le dernier Kaurismaki qui condense le meilleur de son auteur de manière idéale. Un cristal parfait.
Ne pas oublier la folie demiurgique d’un Phil Tippet avec Mad god ou la générosité baroque de Damien Chazelle sur Babylon *.
Ni l’élan lyrique de Serebrennikov dans La femme de Tchaikovski. Ni la richesse émotionnelle et narrative de Kore Eda dans Monster.
2024 a révélé un cinéaste étonnamment mûr avec Tar. Todd Field regarde notre temps avec la précision d’un chirurgien et sait faire fructifier l’héritage sensoriel du Polanski des débuts.
Et je m’en voudrais de ne pas citer Paul Schrader ( Master gardener), A Payne ( The holdovers) ou C Nolan ( Oppenheimer) qui ont su rappeler eux aussi que le cinéma était une affaire de récit.
Suzume prouve que l’après Miyazaki heureusement est assuré…
Pour ce qui est des découvertes ou redecouvertes en reprises, éditions dvd/br quelques points communs avec votre riche liste… mais je ne tiens guère la mienne autant à jour!
J’aimerais distinguer d’abord Cette sacrée vérité, hallucinante comédie du remariage ( pour paraphraser S Cavell) au rythme et à l’élégance constants.
Ensuite, il y eut la redecouverte de Guerre et Paix de S Bondartchouk dont l’ampleur me semble indépassable en 2024 pour une question de liberté stylistique absolue malgré le budget absolument pharaonique. D’ailleurs, je pense que cette époque où budget important et liberté créatrice voisinaient assez naturellement datait du muet mais s’est certainement étiolée dans les 80′ ou 90′.
Revoir The wicker man, The changeling, Full circle dans des copies remarquables m’a rappelé combien le fantastique nourrit mon amour envers le cinéma . Tout comme la découverte de The appointment. Et ces films météores au sein de filmographies assez ignorées prouvent qu’un cinéaste peut donner le meilleur quand bien même on ne le connaît que pour un seul film. Ne soyons pas surpris nous qui adulons La nuit du chasseur. Qui oserait dire que Laughton n’est pas un cinéaste important sous prétexte qu’il n’a réalisé qu’un film?
Mais est ce forcément une actualité éditoriale ? Pour le génial Onibaba oui à l’occasion de la reprise du film mais pour ce coffret de Heimat 1 qui attendait sagement sur l’étagère, c’est une actualité personnelle. Ce moment où on se dit: tiens, si je prenais enfin le temps de revoir dans des conditions optimales ce que je vis à la tv dans mes jeunes années ?
J’en citerai d’autres à mesure que ressurgissent les souvenirs de 2023.
vous avez raison il manque des films : j’ai des réserves sur le Spielberg et le Nolan, ce sont des films importants dans leurs oeuvres, mais je leur ai préféré West Side Story ou Dunkerque… le dernier Schrader est bien mais il n’atteint pas les sommets de First Reformed. Il manque aussi le Serebrenikov mais parions que son film de 2024 sera encore meilleur… Il y a des belles choses dans Tar. Mad Dog est un sacré ovni.
Plus tous les films que je n’ai pas encore vus et que j’essaye de rattraper actuellement.
Malheureusement je n’ai pas encore eu le temps de voir Guerre et Paix, que j’aimerai découvrir sur grand écran !
oui bien sur The Wicker Man et The Changelling, mais je les ai pas revus en 2023, mais avant ou après.
Merci Merci pour ces précieux conseils mais comme le dit Ballantrae »Guerre et paix » est vraiment un chef d’oeuvre ultime qu’il faut voir absolument tant le film est au-delà de tout. Mais merci encore pour vos conseils
Chazelle injustement négligé ou minoré par une partie de la critique fait l’objet d’un remarquable livre d’entretiens signé Nathan Rera :
Jouer parmi les étoiles, conversations avec Damien Chazelle ( chez Rouge profond).
C’est un cinéaste qui parle très précisément et intelligemment de son travail et on mesure avec stupéfaction qu’il n’a pas 40 ans avec 4 longs aussi aboutis que variés.
Le livre comme toujours chez Rouge profond est abondamment illustré et ce de manière très pertinent e dans un souci de dialogue texte/image sans bête redondance.
Si je peux peux me permettre, il y a eu, entre autres, deux films exceptionnels sortis chez Artus, Marketa Lazarova et Morgiana, ainsi qu’un polar italien assez exceptionnel dans le style bien trash des années 70 chez Éléphant, Les Féroces. Mais s’il ne devait en rester qu’un ce serait incontestablement le monstrueux Guerre et paix.
j’en suis sûr je dois trouver le temps pour les voir !
j’ai revu Les Féroces que j’aime beaucoup – c’est d’après un roman de Scerbanenco et il y a Tomas Milian et Eleonora Giorgi dedans donc banco. Mais le meilleur polar italien de la collection d’Elephant reste La police a les mains liens de Luciano Ercoli.
Et n’oublions pas les deux films de procès hexagonaux Le procès Goldman et le toujours aussi triomphant Anatomie d’une chute.
Je retiens aussi pour la France Vincent doit mourir, Le règne animal et Nos cérémonies qui prouvent que le cinéma de genre est maintenant réellement installé chez nous.
Je retiens aussi la fantaisie réjouissante de M Gondry et de B Mandico.
Pour l’hexagone je n’ai hélas pas vu le dernier film de Garrel et ai sciemment évité le Breillat.
Et aussi l’accomplissement de Mars express, vraie proposition de SF qui nous rappelle que nous sommes le pays où ont créé Moebius et Druillet, Bilal et Laloux.
Ce sont des réussites du cinéma français de l’année dernière en effet – je n’ai pas vu Nos cérémonies. Le Mandico est une curiosité mais je ne suis pas du tout client du Gondry. Le Garrel est très bien. je ne suis pas un fan hardcore du cinéma de Breillat habituellement mais j’ai beaucoup aimé L’Eté dernier je pense que c’est son meilleur film. Léa Drucker est géniale. je vous le conseille vous seriez capable d’aimer 🙂
Mars Express est une excellente surprise.
Et l’étonnant Arbre aux papillons d’or effectivement très belle caméra d’or.
Magnifique liste mais, à lire celle-ci ou celles des commentaires, on dirait que le cinéma commence avec le parlant. Or, Arte est une chaîne qui programme encore régulièrement des films muets magnifiquement restaurés.
Sur votre chaîne j’ai pu voir cette année, par exemple: les deux films avec Vanel, Pêcheur d’Islande de Baroncelli et le quasiment inédit Dans la nuit (qui démontre que Laughton n’est pas le seul acteur qui a réalisé un seul chef d’oeuvre!); un Stroheim totalement sous-estimé: La Veuve joyeuse; ou encore, Variété de Dupont, dont la caméra en liberté de Karl Freund influença tellement le cinéma américain, et j’en passe.
N’appréciez-vous pas le muet?
Bonne question que je me suis posé moi-même aujourd’hui. Bien sûr que j’apprécie le cinéma muet (et ARTE est l’une des rares chaînes à en diffuser) mais ce ne sont pas des films que je vois ou revois très régulièrement. J’ai vu beaucoup grands classiques du muet à la Cinémathèque quand j’étais plus jeune et certains m’ont marqués à jamais (comme La Grande Parade de King Vidor ou La Petite Lise de Grémillon que je rêve de revoir). Bien sûr il y a le génie insurpassable de Griffith, Murnau, Stroheim… Mais je trouve que le Lang sonore est plus grand que le Lang muet. Idem pour Walsh ou Ford (même si Le Cheval de fer est un chef-d’oeuvre). Aujourd’hui je préfère découvrir le cinéma français des années 30 qui est sublime. j’ai dû voir quelques films muets l’année dernière mais ils ne figurent pas dans ma liste car ce n’étaient pas des titres majeurs en version restaurée. Ceci dit, le film que j’attends le plus cette année est la version restaurée intégrale du Napoléon d’Abel Gance…
Pour Lang, je partage votre avis mais on a tendance à réduire le cinéma allemand à son seul nom.
Idem pour le cinéma français des années 20: pour ce que j’en ai vu, il me paraît en tout cas aussi riche, plus audacieux et peut-être plus divers que celui des années 30.
C’est tout un pan du cinéma qui mérite une meilleure reconnaissance, à mon avis.
J’avoue que je connais mal le cinéma français des années 20, à part Jean Epstein, mais celui des années 30, quelle richesse !
Oui il y en France Epstein et Gance ( la restauration de Napoléon est pour moi aussi LA grosse attente de 2024 après tant de temps) mais aussi Dulac, Delluc, le Clair muet, Lherbier ( qui baissera tant après) et bien sûr Linder.
J’adore le muet mais en découvre moins qu’à une époque.
Il faudrait diffuser les films des auteurs d’Europe du Nord comme Sjostrom, Stiller, Christine ou Dreyer sur Arte car on les voit moins que les Américains, les Russes ou les Allemands .
Le Lang muet est assez passionnant aussi avec bien sûr Métropolis ou le premier Mabuse mais aussi Les espions, La femme sur la lune ou Les Niebelungen.
Murnau est certainement l’un des 2 ou 3 immenses cinéastes de la période mais il est loin d’être seul.
Ce serait bien de rediffuser la série de Kévin Brown Brownlow Loin d’Hollywood qui m’avait tant appris.
K Brownlow a longuement travaillé sur la restauration de Napoléon mais celui que nous verrons a été restauré par une équipe française sous la direction de M Mourier.
Je conseille tout de même de lire un passionnant ouvrage de ce grand spécialiste du muet : Napoléon le grand classique d’A Gance chez A Colin.
Et chez Actes Sud du même auteur La parade est passée pour un tableau plus vaste de la période.
Je vous soumets une petite liste de mes muets favoris:
Sunrise/ Faust/ Le dernier des hommes/ Nosferatu de Murnau
Les Lang cités + haut
Le cabinet du Dr Caligari de R Wiene
Les lumières de la ville/ The kid/ Goldrush/ Le cirque de Chaplin
Le mécano de la general/ Sherlock Jr/ Steamboat Bill Jr/ Poor cow/ Les fiancées en folie/ Les 3 âgés/ Le cameraman de Keaton
La grande parade/ The crowd de K Vidor
Potemkine/ La ligne générale/ La grève d’Eisenstein
L’homme à la caméra de Vertov
La terre de Dovjenko
La fin de St Petersbourg/ Tempête sur l’Asie de Poudovkine
Foolish wives/ Greed/ Maris aveugles de Von Stroheim
Le lys brisé/ Intolerance/ naissance d’une nation/ les 2 orphelines de Griffith
Le cheval de fer de Ford
Régénération de Walsh
Le dernier des Mohicans de Tourneur
Napoleon/ La roue/ J’accuse de Gance
Le vent/ Larmes de clown/ La charrette fantôme de Sjostrom
Le trésor d’Arne de Stiller
Haxan de B Christensen
Usher/ Finis terrae/ La glace à 3 faces d’Epstein
La passion de Jeanne d’Arc/ Le maître du logis de Dreyer
Un chien andalou de Bunuel
Paris qui dort/ Entracte/ un chapeau de paille d’Italie de R Clair.
Au bord de la mer bleue / La jeune fille au carton à chapeau de B Barnet
La coquille et le clergyman de G Dulac
L’argent/ L’inhumaine de Lherbier
Les vampires/ fantomas de Feuillade
Tout ce que je connais d’E Cohl et de MC Laren
Le miracle des loups/ le joueur d’échecs de R Bernard
La ruée de Capra
L’éventail de Lady Wintermere de Lubitsch
Journal d’une fille perdue/ Loulou de Pabst
J’ai dû en oublier beaucoup mais ce sont ceux que je fais ressurgir au fil de mes souvenirs les + marquants.
Et en bonus, 6 films posterieurs à la période qui rendent hommage au muet chacun à sa manière:
Meshes of the afternoon de M Deren
Tabou de Gomes
Careful de G Maddin
Begotten de S Merhige
Juha de Kaurismaki
Blancanieves de P Berger
Voilà pour réparer cet oubli fâcheux !
Très belle liste mais Au bord de la mer bleue (1935) est sonore 🙂
Gasp! My mistake!!!
Merci Olivier pour votre vigilance.
Bonsoir M. Père,
Vous citez le beau La Petite Lise de Grémillon dans les films muets ; or il est sonore.
Autant pour moi oui bien sûr c’est le premier film parlant de Grémillon (1930), réalisé après Gardiens de phare. j’espère qu’on pourra le revoir bientôt en BR.
bonne soirée,
Meilleurs voeux Olivier, quelle liste (pas vu les 3/4), je vais rattraper tout ça !
J’avoue que votre liste « Cinéma de patrimoine » me donne encore plus envie, c’est donc ça « vieillir ».
@ballantrae,
excellente liste de muets (très content d’y voir Poudovkine, assez oublié aujourd’hui malheureusement), je rajouterais Crépuscule de gloire de Sternberg, Les Proscrits et La montre brisée de Sjöström, Moana et Nanouk de Flaherty, L’Amour de Jeanne Ney de Pabst, La Nouvelle Babylone de Kozinstev et Trauberg, Berlin, symphonie d’une ville de Ruttmann, Ombres blanches de W. S. van Dyke, Trois dans un sous-sol d’Abram Room et Étude sur Paris d’André Sauvage.
Assez d’accord avec Olivier Père sur le ciné fr des années 30 (découvert grâce à l’Encinéclopédie de Paul Vecchiali) avant ça, je voyais à tort ce cinéma comme verbeux, théâtral, voué au cabotinage le plus daté alors qu’il est prodigieux, novateur, lyrique… Vecchiali a raison quand il dit « ils n’avaient pas peur de la grandeur ».
Oui merci de compléter.
Je ne connais pas La montre brisée ni Crépuscule de gloire ni Jeanne Ney.
Le film d’Abram Room je l’ai un peu oublié idem pour Van Dyke.
Mais effectivement La nouvelle Babylone, Nanouk et Berlin symphonie d’une ville manquaient à ma liste et il y en a d’autres…
Quant aux 30′ françaises oui c’est un pan méconnu à explorer en tous sens.
Grémillon, Renoir et Vigo bien sûr. Mais aussi Duvivier, Carne, R Bernard , M Tourneur…
Il faut lire Vecchiali et voir et revoir Voyage à travers le cinéma français, le grand œuvre de notre cher B Tavernier.
On peut y voir des audaces incroyables sur le son comme par exemple dans Les croix de bois avec le passage du minage qui a compris le potentiel sonore au même titre que Lang dans M le maudit.
Toni anticipe sur les choix sonores de Rossellini.
Et qui dit son dit aussi musique !
J’ai revu Remorques l’autre jour et me disais que sa netteté stylistique, son évidence narrative étaient un peu des secrets perdus.
Le cinéma gagne à cette clarté absolue des intentions et des choix de mise en scène comme peut le prouver cette année La zone d’intérêt sur lequel vous reviendrez peut-être Olivier car je sais notre admiration commune envers ce film comme envers J Glazer.
Bien le bonjour Olivier, et bonne année (oui, ça compte toujours:-))
J’arrive après la bataille, mais, néanmoins, résultat d’une excellente année :
Ce qui reste :
• Désordres Cyril Schaublin SUI
• Misanthrope Damian Szifron USA
• Le Gang des Bois du Temple Rabah Ameur-Zaïmeche FRA
• Le Garçon et le Heron Hayao Miyazaki JAP
• Le Règne Animal Thomas Cailley FRA
• The Fabelmans Steven Spielberg USA
• Maestro Bradley Cooper USA
• Anatomie d’une chute Justine Triet FRA
• Dernière Nuit à Milan Andrea Di Stefano ITA
• Babylon Damien Chazelle USA
Mention spéciale
• Grand Paris Martin Jauvat FRA
Heureuses découvertes / redécouvertes
• La Traque Serge Leroy FRA
• Seven Swords Tsui Hark HK
• Videodrome David Cronenberg CAN
• The Blade Tsui Hark HK
• Eega SS. Rajamouli IND
Amitiés,
FC
merci Frédéric pour cette liste très complémentaire de la mienne 🙂
meilleurs voeux !
Chat GPT peux tu écrire une histoire pour pré ados qui compile twilight, la mouche, border, avatar avec camping paradis. Merci d’avance !
Je viens de voir le règne animal. Difficile à comprendre l’engouement critique et public autour de ce film. La mise en scène et les dialogues sont très pauvres. Aucune surprise pour moi et pire aucun réel moment de cinéma.
Cher Olivier, qu’en avez-vous pensé ?
je ne suis pas très fan du film non plus.