Dans le cadre de son festival du cinéma ARTE diffuse mardi 25 novembre à 20h45 Un amour de jeunesse, troisième long métrage de Mia Hansen-Løve (photo en tête de texte) après Tout est pardonné et Le Père de mes enfants. Evocation sensible d’une première passion amoureuse qui survit aux années et à la séparation, Un amour de jeunesse confirme le talent de la cinéaste française pour filmer les sentiments, et dévoile une sensualité lumineuse et une épaisseur romanesque nouvelles.
A cette occasion Mia Hansen-Løve a bien voulu revenir avec nous sur ce film et les deux autres, qui forment une véritable trilogie, et ses méthodes de travail.
Tandis que ARTE diffuse cette coproduction de sa filiale et programme aussi Le Père de mes enfants au Luminor Hôtel de ville samedi 22 novembre à 17h50 dans le cadre de son festival en salle (avec une rencontre avec la réalisatrice), l’actualité principale de Mia Hansen-Løve demeure la sortie de son nouveau film Eden (le 19 novembre), sur la difficile trajectoire d’un jeune DJ très précisément inspirée par le propre frère de la réalisatrice, qui poursuit ici une veine (auto)biographique en l’inscrivant cette fois-ci dans notre histoire contemporaine, puisque le film retrace aussi près de vingt ans de musique électro en France, avec en filigrane l’ascension fulgurante de Daft Punk. Un film superbe, ample et mélancolique, description poignante de l’échec d’un être aimé – et doué – bousculé par la dureté de la vie, qui prolonge et complexifie le travail sur la mémoire et le temps entrepris par Mia Hansen-Løve dans ses films précédents.
Sur les films de Mia Hansen-Løve, mais aussi son parcours et son appréhension de l’écriture cinématographique on lira aussi avec beaucoup d’intérêt le long entretien que la réalisatrice a accordé au n°4 de l’excellente nouvelle revue Répliques, en vente dans les librairies de cinéma.
Laisser un commentaire