Richard Strauss : La femme silencieuse

"Cet opéra sera un succès, même s’il faut attendre le XXIe siècle" disait Richard Strauss, déjà visionnaire. Après la perte de son librettiste, sa rencontre avec l’écrivain Stefan Zweig, alors au sommet de son art, arrive à point nommé. Ensemble, ils s’inspirent d’une comédie de Ben Jonson et écrivent un livret qui brille par son humour et sa maîtrise des ressorts comiques.

Pour Christian Thielemann, c’est un coup de maître musical : conquis par la richesse de la partition, il souhaitait présenter La femme silencieuse pour sa première création lyrique en tant que directeur musical du Staatsoper. Un choix qui fait écho à l’histoire : successeur de Daniel Barenboin, il rend hommage à Richard Strauss, nommé lui aussi en 1908 à la direction musicale de l’ancien Königlichen Hofoper, aujourd’hui Staatsoper Unter den Linden.

Solitude et crise du logement : Jan Philipp Gloger, directeur artistique du Volkstheater de Vienne, place les questions sociales au cœur de sa nouvelle mise en scène. Avec La femme silencieuse, il marque ses débuts au Staatsoper Unter den Linden.

Sir Morosus habite un grand appartement de Charlottenburg et n’aspire qu’au silence. Malgré sa phobie du bruit, cet amiral à la retraite accepte que son neveu Henry emménage chez lui. Ce dernier arrive accompagné de sa bruyante troupe de théâtre et d’Aminta, sa femme silencieuse. En trois actes d’une grande richesse musicale, Sir Morosus redécouvre le lien aux autres et la sérénité.

Filmé le 19 juillet 2025 au Staatsoper Unter den Linden, Berlin.