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Déplacés climatiques : sans toit ni droit
54 min
Disponible à partir du 19/08/2025
À la télévision le mardi 26 août à 22:20
Alors que de plus en plus de personnes, oubliées du droit international, fuient la montée des eaux et les phénomènes météorologiques extrêmes, les pays les plus vulnérables au dérèglement climatique n’ont d’autre choix que d’agir. Zoom sur les exemples du Bangladesh, de la Colombie et des îles Fidji.
De 26 millions en 2023, les déplacés climatiques, désormais plus nombreux que les réfugiés des conflits, pourraient passer à plus de 220 millions en 2050, selon les estimations de la Banque mondiale. Pourtant, en 2025, le droit international ne leur octroie aucune protection. En première ligne du dérèglement climatique, des pays tentent de combler ce vide juridique. Au Bangladesh, où les catastrophes naturelles ont déjà provoqué près de 15 millions de déplacements internes au cours des dix dernières années, des villages modèles se construisent pour accueillir les populations chassées par l’érosion et la salinisation des sols. En Colombie, la Cour constitutionnelle, saisie du cas d’un couple de paysans, a reconnu en 2024 que les déplacements forcés pouvaient résulter de facteurs environnementaux, ouvrant la voie à une prise en charge des victimes. Dans le Pacifique, où la montée du niveau de l’océan met en péril l’existence de plusieurs États, les îles Fidji et leurs voisins ont adopté en 2023 un cadre régional sur la mobilité climatique, qui instaure une obligation de solidarité entre les signataires.
Défi majeur
Migrants ? Déplacés ? Réfugiés climatiques ? D’un continent à l’autre, François-Xavier Trégan donne un visage à des femmes et des hommes que le droit peine encore à nommer. Auprès de responsables politiques, de représentants d’ONG et de communautés villageoises victimes de la destruction de leurs terres – avec lesquelles elles entretiennent parfois un lien sacré –, son documentaire dévoile les actions entreprises localement pour faire face à la menace. Si la majorité des déplacements demeurent internes en 2025, il rappelle l’urgence d’apporter une réponse internationale à ce défi majeur des prochaines années. "Allons-nous voir de plus en plus de personnes devenir vulnérables ? Absolument. Savons-nous où cela va se produire ? Sans aucun doute. Faisons-nous assez pour y remédier ? Non", dénonce ainsi Andrew Harper, du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
Réalisation
François-Xavier Trégan
Pays
France
Année
2024