À suivre :
Conversation avec Alain DelonEsther Williams - La sirène d'Hollywood
Extrait (3 min)
- Sous-titrage malentendant
Son nom est indissociable d'un genre cinématographique dont elle fut l'une des plus brillantes étoiles : les comédies musicales aquatiques, inaugurées avec le triomphe du Bal des sirènes en 1944. Née en 1921 dans une famille pauvre de cinq enfants, Esther Williams décroche trois titres aux championnats des États-Unis de natation en 1939, avant que la guerre ne balaie ses rêves olympiques. Devenue vendeuse dans un grand magasin et mannequin occasionnelle, elle participe au ballet nautique Aquacade aux côtés de Johnny Weissmuller, le célèbre Tarzan, dont elle doit repousser les assauts incessants. Si cette prestation lui ouvre les portes du cinéma hollywoodien, elle la plonge aussi dans un univers peuplé de prédateurs menaçants. La jeune première, dont la personnalité indomptable s'est forgée dans les épreuves de l'enfance (la misère, la perte de son frère, le viol qu'elle a subi à 13 ans…), tient pourtant tête aux patrons de la MGM : elle prend le temps de se former à l'art dramatique avant de débuter sur les écrans et convole en 1945 avec Ben Gage, le futur père de ses trois fils. Cantonnée aux aquamusicals – ses incursions dans le drame feront des flops –, la naïade s'emploie à perfectionner le genre, entre scénarios moins sirupeux et chorégraphies plus époustouflantes, et se mue en businesswoman, créant notamment des maillots de bain à son nom. Mais alors que la vague sur laquelle elle a surfé commence à refluer, Esther Williams, ruinée par son mari, rencontre l'acteur argentin Lorenzo Lamas, qui lui demande d'arrêter sa carrière...
En eaux troubles
Avec son sourire irrésistible et sa gracieuse silhouette athlétique, Esther Williams a popularisé la natation synchronisée – dont elle a commenté les épreuves aux Jeux de Los Angeles en 1984 –, devenant une icône pour des générations de sportives. Faisant la part belle aux prodigieux ballets aquatiques en Technicolor dont elle fut la star et à des extraits de son autobiographie, ce passionnant portrait, qui raconte en creux la face sombre des paillettes hollywoodiennes, sonde l'héritage de l'actrice, disparue en 2013, en compagnie de son fils Ben Gage Jr., de spécialistes et des nageuses de la compagnie Aqualillies, qui lui dédient un show chaque année.
Réalisation
Charles-Antoine de Rouvre
Pays
France
Année
2024