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Christian Barani – "Harar la nuit"

7 min

Disponible jusqu'au 08/10/2026

Christian Barani est un grand filmeur et un grand marcheur qui parcourt le monde avec sa caméra. Il marche en Éthiopie, dans le vieux Harar. Il n’est pas venu ici par hasard. Il est habité par l’œuvre d’Arthur Rimbaud qui a vécu à Harar pendant une dizaine d’années, entre 1880 et 1891. Une nuit, sans doute comme Rimbaud l’a fait avant lui, il vagabonde au cœur de la ville avec ses semelles de vent.
"Je me suis enfui" de Christian Barani, 2021 - 84 min
Un jour Arthur Rimbaud quitte le monde de la culture lassé, déçu, en colère. Il ne comprend pas, il n’admet pas les conventions, le manque de courage, le manque d’investissement du monde de l’art. "La vraie vie est absente" dit Arthur Rimbaud.
Son besoin d’être absolument moderne est un besoin de révolution, un besoin d’être en mouvement, d’effacer la nostalgie, une nécessité d’être dans un temps présent qui abat, qui effondre les structures d’un monde de l’art figé. Il invente dans "Une saison en enfer" et dans "Les Illuminations". Il dépasse le monde de l’écriture. Il fait apparaître une image insupportable dans les miroirs de chacun, une image que personne ne veut voir. Alors il part, il part dans un ailleurs qui désigne moins un lieu qu’une tension anarchique. Il recherche le hasard, l’inconnu, la rencontre, l’inattendu. Il veut maintenant pratiquer la poésie puisque personne ne peut comprendre sa poésie. Arthur Rimbaud va vivre une dizaine d’années à Harar, ville sainte d’Éthiopie (1880-1891).
En 2005, suite à une commande de création d’installations vidéo pour la Maison des Ailleurs à Charleville-Mézières, je pars à Harar. Durant un mois, dans les paysages environnants et dans la vieille ville d’Harar, je dérive, j’improvise. J’ai apporté quelques extraits de lettres qu’il adresse à sa mère et à sa sœur ainsi que ses autoportraits réalisés sur place.
Tous les jours, je marche, je me perds. Je ne cherche pas car rien n’est à chercher, car la présence d’Arthur Rimbaud a depuis longtemps disparu. Je regarde et filme un Harar contemporain. Parfois dans la fatigue de la marche, dans la nuit, des spectres, des sensations d’une présence absente jaillissent dans le cadre.
À la fin de l’année 2020, je me plonge dans ces séquences filmées mais jamais montées. Je décide d’en faire un film : "Je me suis enfui".

Pays

France

Année

2022

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