Invitation au voyage

Amin Maalouf, au départ il y avait le Liban
Entre le Liban et Amin Maalouf, c’est l’histoire d’un amour à distance que l’écrivain et académicien franco-libanais, né à Beyrouth, cultive "comme on arrose, à sa fenêtre, des fleurs tristes". C’est en effet le chaos et la tragédie qui le poussent à l’écriture et lui instiguent sa quête identitaire. Il n’a pas trente ans quand le Beyrouth de toutes les promesses se transforme en champ de bataille. Il doit alors partir. De cette blessure se tisse la trame d’une œuvre marquée par les questions de l'exil et de l’immigration.

Au Liban, la soif de vivre des Arméniens
Au cœur de Beyrouth, Arpie Mangassarian s'est recréé son petit coin d’Arménie. Dans le centre culturel Badguèr qu’elle a fondé, elle préserve une identité arménienne en exil. Pour tous les Arméniens libanais qui partagent la même soif de vivre, le Liban est une seconde Arménie. Une terre refuge qui, depuis toujours, attire les communautés persécutées. Dans un échange fécond avec leur nouvelle patrie, les Arméniens font du Liban un foyer intellectuel.

Au Liban, le jésuite prend de la hauteur
À Beyrouth, le quartier jésuite rappelle l’histoire de ces religieux étrangers qui ont transmis à des générations de Libanais le goût de la langue française et une connaissance approfondie de la foi chrétienne. Au début du siècle dernier, un membre de cette congrégation comprend qu’il faut parfois prendre de la hauteur pour comprendre le passé.