Jean-François Stévenin recevait hier le Vigo d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, décerné par le jury du Prix Jean Vigo. Trois films seulement, Passe montagne (1978), Double messieurs (1986) et Mischka (2002). Trois films qui ont suscité enthousiasme et admiration au moment de leurs sorties, et ont permis d’affirmer que Stévenin, acteur chez Truffaut, Rivette, Demy, Mocky, Blier et tant d’autres était aussi, et surtout, un grand réalisateur, à l’ambition et au souffle hors du commun dans le paysage du cinéma français. Cinéaste des montagnes, des routes de campagnes, des rencontres et des amitiés improbables, Stévenin a signé trois films qui ne ressemblent qu’à lui, et qui constituent des aventures de tournage et des expériences humaines et créatrices uniques en leur genre. Jean-François Stévenin revient pour nous sur la gestation particulière de ses films, ses méthodes de travail, sa conception de l’écriture, de la mise en scène et du montage, son amour des acteurs (prodigieux Jacques Villeret, Yves Afonso, Jean-Paul Roussillon), enfin certains de ses projets inaboutis.
Aujourd’hui Jean-François Stévenin se réjouit de la seconde jeunesse que connaissent ses trois films, restaurés et réédités par Le Pacte et Les Acacias qui les ont ressortis en salles. Après leur exploitation parisienne il y a quelques semaines, Passe montagne, Double messieurs et Mischka circulent désormais dans les régions françaises, souvent accompagnés par leur réalisateur. De nouvelles générations de spectateurs vont découvrir trois films qui sont déjà pour beaucoup de cinéphiles des talismans, des signes de ralliement.
Un coffret DVD regroupant les trois films est également prévu, et attendu avec impatience.
Remerciements à Jean-François Stévenin et à l’équipe du Prix Jean Vigo.
Photo en tête de texte : Jean-François Stévenin dans Passe montagne.
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