ARTE diffuse dimanche 11 février à 20h50 Les Douze Salopards (The Dirty Dozen) de Robert Aldrich, réalisé en 1967.
On ne compte plus les films mettant en scène des commandos alliés chargés de périlleuses missions durant la Seconde Guerre mondiale. Mais Les Douze Salopards demeure le modèle insurpassé du genre, grâce au talent de Robert Aldrich et à l’originalité du scénario. Ses protagonistes, comme le titre l’indique, ne sont pas des héros mais des condamnés à mort engagés dans une opération suicide en France, à la veille du débarquement, en échange d’une promesse d’amnistie. Certains sont des maniaques sexuels ou des tueurs sans vergogne, tous sont des sociopathes et Aldrich ne fait rien pour qu’ils attirent la sympathie des spectateurs.
Taxé de fascisme au moment de sa sortie en raison de sa violence, Les Douze salopards est pourtant un film profondément antimilitariste. Aldrich montre que la guerre peut transformer les hommes en monstres, quelle que soit la cause pour laquelle ils se battent. Le film débute par la pendaison d’un soldat américain dans une prison, cérémonie glaçante à laquelle est obligé d’assister le commandant John Reisman interprété par Lee Marvin. Il se termine par un massacre dans le château réquisitionné par les Allemands pour organiser des fêtes, au cours duquel des officiers nazis sont brulés vifs ou mitraillés. Aldrich transforme son film en terrifiante démonstration, et ne fait aucune concession à l’humanisme hollywoodien : la guerre, c’est l’enfer.
Les Douze Salopards réunit une des distributions les plus viriles de l’histoire du cinéma américain. Parmi les membres du commando on retrouve Charles Bronson, John Cassavetes, Jim Brown ou Donald Sutherland, tandis que Lee Marvin incarne l’officier forte tête obligé d’entrainer puis de mener au combat cette bande de dangereux psychopathes.
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