Olivier Père

Le Choc des titans de Desmond Davis

Le cinéma sur ARTE c’est aussi l’après-midi, avec des films de divertissement qui fleurent bon la nostalgie et les souvenirs d’enfance. La diffusion du Choc des titans (Clash of the Titans, 1981) lundi 17 avril à 13h25 en témoigne. Le film est signé par le britannique Desmond Davis mais un seul maître règne à bord, le magicien des effets spéciaux Ray Harryhausen. Né à Los Angeles en 1920, grand admirateur du King Kong et des dinosaures de Willis O’Brien (dont il sera l’assistant), Ray Harryhausen s’est spécialisé dans l’animation en volume et a perfectionné les techniques d’animation image par image dans le domaine du cinéma fantastique et merveilleux. Des années 50 à la fin des années 70 on lui doit toute une série de films d’aventures ou de science-fiction, souvent coproduits avec Charles H. Sneer, dans lesquels Harryhausen donne vie à des monstres surgis de son imagination, inspirés par la préhistoire, les romans de Jules Verne ou les contes des mille et une nuits. En 1981, Le Choc des titans sera à la fois l’aboutissement spectaculaire et le chant du cygne de l’œuvre de Harryhausen. Cette ambitieuse production, dotée d’un budget très confortable, revisite la mythologie grecque et convoque les dieux, héros, titans et créatures maléfiques du mythe de Persée. Harryhausen y pousse à la perfection ses techniques de la « Dynamation », procédé qu’il avait inventé dans les années 50 et utilisé dans des films tels que Le Septième Voyage de Sinbad.

Le Choc des titans sera un succès même si au début des années 80 les trucages de Ray Harryhausen possèdent déjà un charme désuet et artisanal. Ils peinent à rivaliser avec l’apparition des effets spéciaux par ordinateurs et l’animatronique (marionnettes robotisées et télécommandées) qui vont bientôt remplacer l’animation image par image, avant d’être eux eux-mêmes rapidement balayés par l’avènement numérique des années 90. On a du mal à croire que Le Choc des titans est sorti le même jour que Les Aventuriers de l’arche perdue de Steven Spielberg aux Etats-Unis. Les deux films semblent appartenir à deux époques différentes. Pourtant la magie demeure et les jeunes spectateurs de l’époque se souviennent encore du titan des océans Kraken, de l’étalon ailé Pégase, de la Gorgone Méduse et d’autres créatures fantastiques qui sont les véritables stars du film, loin devant les vedettes invitées – et assez âgées – qui font figure de santons déguisés au milieu de décors plutôt kitsch : Laurence Olivier dans le rôle de Zeus, Ursula Andress dans celui d’Aphrodite, Burgess Meredith, etc.

Le Choc des titans à l’instar de la quasi totalité des films fantastiques ou d’Heroic Fantasy des années 80 a fait récemment l’objet d’un remake, affreux de l’avis général, et bien sûr en mauvaise 3D. Mieux vaut revoir l’original.

Le Choc des titans de Desmond Davis

Le Choc des titans de Desmond Davis

Zur ARTE-Sendung Kampf der Titanen 5: Perseus‘ Vater Zeus (Laurence Olivier) hat sich durch seine Regierungsmethoden bei einigen anderen Göttern unbeliebt gemacht und muss nun durch seinen Sohn die Ordnung im Olymp wieder herstellen lassen. Foto: ARTE Honorarfreie Verwendung nur im Zusammenhang mit genannter Sendung und bei folgender Nennung "Bild: Sendeanstalt/Copyright". Andere Verwendungen nur nach vorheriger Absprache: ARTE-Bildredaktion, Silke Wölk Tel.: +33 3 881 422 25, E-Mail: bildredaktion@arte.tv

Laurence Olivier dans Le Choc des titans de Desmond Davis

 

 

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