Olivier Père

Locarno 2012 Day 1 : Open Doors Africa

  Gaston Kabore, Cheick Oumar Sissoko, Cheick Fantamady Camara, Djo Munga, Madame Cissé, Souleymane Cissé

Gaston Kabore, Cheick Oumar Sissoko, Cheick Fantamady Camara, Djo Munga, Madame Cissé, Souleymane Cissé

Cette année le Festival del film Locarno célèbre l’Afrique (francophone et subsaharienne) et fête le dixième anniversaire de la section Open Doors, qui depuis le début de son existence a permis à plus de 40 films de voir le jour.

Choisir l’Afrique, après l’Asie Centrale et l’Inde, nous a paru une évidence. Après un âge d’or dans les années 80 où le cinéma africain était bien représenté dans les festivals internationaux, les images de l’Afrique nous manquent. Pourtant, on attend des bonnes choses pour les prochaines années : des projets excitants se profilent à l’horizon, une nouvelle génération se prépare et certains grands cinéastes tournent encore régulièrement. L’un d’entre eux, le tchadien Mahamat-Saleh Haroun est le président du jury de la section compétitive « Cinéastes du présent » a signé l’année dernière le très beau Un homme qui crie. Haroun, dont le cinéma est hanté par la guerre civile qui ravage son pays depuis des décennies avait aussi réalisé Daratt en 2006, autre film magnifique que nous montrerons à Locarno.

Car Open Doors est une bourse de projets (douze cette année, choisis par l’équipe dirigée par d’une main aussi douce que ferme par Martina Malacrida et son équipière de charme et de choc Ananda Scepka) mais c’est aussi un espace de rencontres et de projections. C’est presque tout le cinéma africain de ces quarante dernières années qui va débarquer à Locarno, avec une pléiade de grands cinéastes : à commencer par Souleymane Cissé, le doyen des réalisateurs africains (je me souviens encore du choc esthétique de Yeelen en 1987), Moussa Touré (nous montrerons La Pirogue, découvert à Cannes cette année, en ouverture de la manifestation aujourd’hui à 18h30), Cheick Fantamady Camara, Djo Munga (réalisateur du remarqué Viva Riva! en 2010, une sorte de saga mafieuse à la Tony Scott congolaise), Khady Silla, Gaston Kaboré, Cheick Oumar Sissoko, Idrissa Ouèdraogo, Alain Gomis…

Nous proposerons une programmation de 21 films importants de l’histoire du cinéma africain, classiques ou titres récents, parmi lesquels les chefs-d’œuvre fondateurs La Noire de… de Ousmane Sembène (1966) et Touki Bouki de Djibril Diop Mambéty (1973)

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Catégories : Actualités

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