Olivier Père

Cannes 2011 Day 1

Petite journée en matière de films puisque je n’en ai vu que deux (parmi lesquels l’accablant We Need to Talk About Kevin en compétition), et que j’ai lamentablement manqué La  guerre est déclarée, second long métrage de Valérie Donzelli, après La Reine des pommes découvert en 2009 dans la section « Cinéastes du présent » du Festival del film Locarno et qui connut un joli succès public et critique. Tous les amis que j’ai rencontrés ont été très impressionnés par le film de Valérie Donzelli, qui faisait l’ouverture de la Semaine de la critique, donc à rattraper d’urgence.

Belle et riche journée en revanche au niveau des rencontres et des retrouvailles, au gré des fêtes : celle de l’ouverture de la Quinzaine des réalisateurs, dans la magnifique villa Rotschild investie par les Inrockuptibles et qui avait déjà servi de décor au 4Oème anniversaire de la section parallèle en 2008. J’y retrouve avec joie et émotion nombre de visages amis, anciens collègues de la Quinzaine, complices, critiques et cinéastes.
J’avais vu à Paris le film d’ouverture du Festival de Cannes Minuit à Paris (photo en tête de texte) de Woody Allen. Je suis moins enthousiaste qu’au sujet de Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, mais l’idée de proposer un voyage dans le temps est très belle, et le film dessine un paysage mental qui s’amuse des clichés touristique et les transcende. Comme d’habitude chez le dernier Woody Allen il ne faut pas se fier aux apparences.
Je voulais voir We Need to Talk About Kevin pour ses deux acteurs principaux. L’intense Tilda Swinton (qu’on a pu admirer récemment dans le beau film de Luca Guadagnino Amore) et l’excellent John C. Reilly, qui nous avait rendu visite à Locarno l’année dernière et auquel nous avions rendu un petit hommage à l’occasion de la présentation de Cyrus des frères Duplass sur la Piazza Grande.

Figure emblématique et attachante du nouveau cinéma américain, John C. Reilly fait sa première apparition à l’écran en 89 dans Casualties of War de Brian De Palma. John C. Reilly devient rapidement un second rôle très apprécié du cinéma américain, travaillant aussi bien dans des « blockbusters » que sous la direction des meilleurs cinéastes : Woody Allen, Terrence Malick, Martin Scorsese, Robert Altman. John C. Reilly connaît avec Paul Thomas Anderson une collaboration fructueuse, en interprétant des rôles inoubliables dans les trois premiers films du jeune prodige, Hard Eight, Boogie Nights et Magnolia. John C. Reilly participe à plusieurs productions indépendantes à succès, parmi lesquelles The Good Girl, The Hours ou Chicago.
Parfaitement à son aise dans des compositions à la fois familières et excentriques, John C. Reilly est bien plus qu’un « character actor » limité aux rôles de comparses placides, un peu benêts et malheureux en amour. Reilly joue à la perfection de sa bouille d’Auguste aux cheveux frisés et de sa voix inimitable pour créer un décalage humoristique ou perturbant.
Ces dernières années, il a confirmé qu’il avait l’étoffe des plus grands en devenant un des acteurs comiques les plus doués et populaires de sa génération. Il donne libre cours à sa fantaisie à la télévision et crée l’inénarrable Dr. Steve Brule dans le « Tim and Eric Awesome Show ».  Chanteur et caméléon, John C. Reilly se déchaîne dans les productions Judd Apatow, en solo (Walk Hard) ou en binôme avec Will Ferrell (Step Brothers). Il rayonnait dans Cyrus des frères Duplass, veritable co-auteur du film avec un personnage à la fois émouvant et hilarant, qu’on pourrait définir comme la somme de son art.

Malgré les apparences nous ne sommes pas a l'Eden Roc mais à l'entrée de la villa Rotschild investie par les In(roc)kuptibles.Malgré les apparences nous ne sommes pas à l’Eden Roc mais à l’entrée de la villa Rotschild investie par les In(roc)kuptibles.
© Festival del film Locarno

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