ARTE Regards
Espagne : ils fuient l’Amérique de Trump2 min
Disponible à partir du 26/08/2025
À la télévision le mardi 2 septembre à 13:00
Deux fois plus d’Américains aux Pays-Bas. Trois fois plus au Portugal. En Espagne, aussi, les demandes de visa ont bondi. La plupart formulées dans le but de quitter l’Amérique de Trump...
Depuis la réélection de Donald Trump, la société américaine n’a jamais semblé autant fracturée. L’homme d’affaires républicain serait à l’origine d’une vague de départs, commencés lors de son premier mandat en 2016. Les questions liées à l’expatriation ont augmenté de 1500 % sur les moteurs de recherche. Les ressortissants installés aux Pays-Bas sont passés de 15 000 à 24 000. Leur nombre a triplé au Portugal, soit 15 000 personnes à ce jour. Les demandes de visa pour l'Espagne ont, elles, augmenté de 70 % en neuf ans - il y a désormais plus de 41.000 Américains résidents permanents en Espagne.
Si l’arrivée d’Américains fortunés génère quelques préoccupations, ce sont aujourd'hui des familles de la classe moyenne, des mères célibataires et des universitaires qui s'installent en Espagne. Parmi elles, Chris Kelly 62 ans, et sa fille Theresa, 17 ans, ont tout quitté pour démarrer une nouvelle vie à Barcelone. Ne se sentant plus en phase avec cette nouvelle Amérique, les deux exilés ont décidé de fuir la Californie. Loin de la violence qui a gâché ses dernières années de scolarité à San Diego, la lycéenne est impatiente de découvrir sa nouvelle classe. Chris de son côté, espère pouvoir lui offrir une meilleure qualité de vie.
À 45 ans, Cepee Tabibian fait partie de la diaspora américaine en Espagne depuis une décennie. Travaillant autrefois dans les ressources humaines, elle a laissé la vie de bureau aux États-Unis. Aujourd’hui à Malaga, elle est devenue influenceuse et coach en expatriation. Depuis l’élection de Donald Trump, ses vidéos pour rejoindre l'Europe sont de plus en plus visionnées. L’idée première de Cepee était de partager sa propre expérience : celle d’une femme qui s’adresse en priorité à d’autres femmes.
Vanessa Velasquez, comme 15.000 autres Américains, a choisi Madrid. Originaire d’une famille colombienne, parler espagnol a été primordiale dans le choix de sa terre d’accueil. La jeune femme est lesbienne et vivait en terre républicaine, au Texas. Son identité sexuelle est au cœur de sa prise de décision car elle considère que les montées de violence anti-trans et homophobe sont liées à cette élection.
Pays
France
Année
2025