Gaetano Donizetti : Maria Stuarda

Au palais de Westminster, les ambassadeurs français sont attendus en vue de sceller l’union d’Élisabeth Ire avec Henri, le fils de Catherine de Médicis. Mais la reine d’Angleterre louvoie, son cœur battant pour un autre homme : le comte de Leicester. Or elle soupçonne ce dernier d’être épris de sa cousine, Marie Stuart, souveraine déchue d’Écosse, qu’elle retient prisonnière depuis de longues années. Accusée de trahison, celle-ci est condamnée à mort... 

Conflit politico-amoureux 
Deuxième volet du triptyque de Gaetano Donizetti consacré à la dynastie des Tudor – après Anna Bolena et avant Roberto Devereux –, Maria Stuarda (1835) relate la rivalité funeste entre les deux reines, sur fond de guerres de religion, de complots et de compétition amoureuse. Avec, au pupitre, José Miguel Pérez-Sierra, ce chef-d'œuvre du bel canto, mis en scène par David McVicar, atteint des sommets d’intensité dramatique grâce à la maestria de l’Orchestre et du Chœur du Teatro Real et à un brillant plateau vocal. Entourées notamment par le ténor espagnol Ismael Jordi (le convoité comte de Leicester), la soprano américaine Lisette Oropesa (Marie Stuart) et la mezzo-soprano russe Aigul Akhmetshina (Élisabeth) livrent une prestation souveraine, à la fois tragique et sublime, sur la scène madrilène.