Le code du tueur (1/3)

Narborough, petite ville anglaise du Leicestershire, le 21 novembre 1983. Lynda Mann, 15 ans, n’est pas rentrée chez elle. Le lendemain, le corps sans vie de l’adolescente, violée et étranglée, est retrouvé à 400 mètres de son domicile. Chargé de l’affaire, le commissaire David Baker est convaincu que le coupable vit dans les environs. Mais malgré une importante mobilisation policière, l’enquête s’enlise… Non loin de là, à l’université de Leicester, le scientifique Alec Jeffreys, accaparé par ses expériences au point d’en délaisser sa famille, cherche un moyen d’identifier les séquences d’ADN spécifiques à chaque individu. Après des nuits sans sommeil, le généticien touche du doigt son objectif en septembre 1984. Ayant eu vent de sa découverte, une avocate le sollicite pour prouver un lien de parenté dans un dossier d’immigration. De son côté, le commissaire Baker poursuit ses investigations avec une équipe restreinte. Le 31 juillet 1986, il est rappelé à Narborough pour une disparition inquiétante…

Preuves génétiques
D’un côté, un commissaire opiniâtre – formidablement campé par David Threlfall (Shameless) –, qui va bousculer les méthodes de la police malgré les réticences de ses subordonnés et les coupes budgétaires de l’ère Thatcher ; de l’autre, un chercheur à l’aube d’une avancée majeure, auquel John Simm (le fantastique héros de Life on Mars) insuffle une fougue attachante. Retraçant en parallèle le début des investigations et les tâtonnements d'Alec Jeffreys, exposés avec pédagogie grâce à d'habiles ressorts scénaristiques, le récit, rythmé par des ellipses, s’attache ensuite à la collaboration entre les deux hommes, jusqu'à la résolution de ce double meurtre, attestée par l’ADN. Suspenses policier et scientifique se mêlent ainsi dans cette minisérie documentée et sobrement mise en scène, dévoilant les coulisses d'une affaire qui a révolutionné les enquêtes criminelles.