Martha Argerich & Maria João Pires jouent Mozart

Martha Argerich, née le 5 juin 1941 à Buenos Aires en Argentine, souvent décrite comme « génie du piano », est une virtuose acclamée sur toutes les scènes internationales depuis les années 1960. Dotée d’une grande maîtrise technique et d’une personnalité affirmée et charismatique, ses apparitions sont considérées comme de purs moments d’exception.

Maria João Pires est née à Lisbonne en 1944. Elle fait sa première apparition en public à l’âge de sept ans avec les concertos pour piano de Mozart à Porto, au Portugal. Elle s’est produite avec tous les grands orchestres, notamment l’Orchestre Philharmonique de Berlin, l’Orchestre Symphonique de Boston, le Royal Concertgebouw Orchestra, l’Orchestre Philharmonique de Londres, l’Orchestre de Paris, et l’Orchestre Philharmonique de Vienne.

Programme :

Wolfgang Amadeus Mozart - Concerto pour deux pianos et orchestre n° 10 en mi bémol majeur, KV 365
Ecrit en 1779 pour être joué par sa sœur et lui-même, ce concerto a été composé alors que Mozart venait de regagner Salzbourg après les désillusions de son séjour à Paris. Cette pièce est une œuvre heureuse et détendue, agrémentée de quelques touches discrètes de mélancolie, dans laquelle le compositeur donne une importance accrue à l'orchestre, et surtout joue à merveille de la complicité des deux solistes qui dans cette partition enjouée ont une part égale demandant une grande virtuosité.

Wolfgang Amadeus Mozart - Sonate pour piano à quatre mains en do majeur, KV 521, Andante
Le deuxième mouvement de cette sonate est une élégante romance mozartienne. Les pianistes achèvent ainsi leur prestation par un bis. Abandonnant l’orchestre, elles unissent leur jeu sur le même instrument et partagent avec le public un moment plus intime. À l’instar de la première œuvre de la soirée, le concerto pour piano n° 10 de Mozart, la présente sonate est destinée à être interprétée par la sœur du compositeur et lui-même. Cette pièce voit le jour à Vienne le 29 mai 1787, un jour seulement après la mort de leur père.

Gustav Mahler - Symphonie n° 1 en ré majeur, dite 'Titan'
Comme pour Brahms avant lui, cette première symphonie, dite 'Titan', fait entrer Gustav Mahler dans le monde sélectif des grands symphonistes. Tout son univers est là : la couleur de la Bohême de son enfance, la réminiscence des chants populaires (Frère Jacques), les défilés militaires, les sons de la nature, l’ironie et le fracas du monde réunis dans cette pièce exceptionnelle. Le sous-titre Titan provient du long roman d’apprentissage écrit en 1803 par Jean-Paul Richter dans lequel un jeune héros part à la découverte de lui-même.

Ce concert a été enregistré le 16 décembre 2021 au Victoria Hall de Genève.