Europe et hop ! - 11/03/2019

Lanceurs d’alerte 
Ce serait une bonne nouvelle pour les lanceurs d’alerte. Ce soir, les institutions européennes devraient se mettre d’accord sur un texte pour protéger les lanceurs d’alerte dans l’Union européenne. Grâce à lui, toute personne qui alerte le grand public sur les agissements répréhensibles de son employeur pourra éviter des poursuites judiciaires… Aujourd’hui, ce n’est pas le cas comme l’a montré le scandale Luxleaks. Les deux lanceurs d’alerte qui ont révélé ce scandale financier ont dû faire face à la justice. C’est aussi la fin d’une longue bataille au niveau européen. La France, l’Autriche, la Hongrie et la Suède ont fait pression pour que le lanceur d’alerte soit obligé de se tourner d’abord vers son employeur avant d’alerter les médias… Cette obligation, le Parlement européen n'en voulait pas. Et il peut crier victoire. Selon la dernière version du texte discutée aujourd’hui, un lanceur d’alerte sera protégé des représailles de son employeur, même s’il alerte directement les médias. 

AKK vs Macron
Le Parlement européen a deux sièges : un à Bruxelles, l’autre à Strasbourg. Mais cela-a-t-il du sens ?  La cheffe de la CDU Annegret Kramp-Karrenbauer a plaidé pour un siège unique ce week-end dans une tribune, qui répondait à celle d’Emmanuel Macron.  Elle est loin d’être la seule à critiquer. Se déplacer une fois par mois de Bruxelles à Strasbourg, ça coûte très cher. C’est aussi un problème environnemental. Ces trajets rejettent autant de CO2 que si une voiture faisait le tour du monde 900 fois par an. Mais la France n’a pas apprecié la proposition de la Présidente du parti conservateur. Selon le quotidien allemand, Die Welt, l’entourage du Président aurait même trouvé cela très "inamical".

Carles Puigdemont
Carles Puigdemont refait parler de lui pour les prochaines élections européennes. L’ex-président de la Catalogne a décidé de devenir tête de liste d’un parti séparatiste catalan. Son objectif : défendre l’indépendance de la Catalogne au Parlement européen et peut-être rester encore plus longtemps à Bruxelles, où il s’est réfugié pour échapper à la justice espagnole. 

Amsterdam
Cap à Amsterdam où les enjeux climatiques rythment la vie politique et sociale du pays. 40 000 personnes ont manifesté dimanche pour réduire les émissions de CO2 et lutter contre le réchauffement climatique.  Et le 5 mars dernier, le Parlement néerlandais s’est prononcé pour la suppression des vols entre Bruxelles et Amsterdam pour des raisons environnementales. Entre les deux capitales, il n’y a que 200 kilomètres. Les députés estiment que c’est tout à fait faisable en train. Le trajet en train ne dure que deux heures. Soit exactement le même temps que l’avion en comptant l’enregistrement. Et bien moins polluant que le kérosène. 

Au fait !
À partir de demain, c’est Brexit, Brexit et encore Brexit ! Mais aujourd’hui, ce qui nous intéresse, ce ne sont pas les pronostics sur le vote des députés britanniques pour ou contre l’accord sur le Brexit, mais le papier toilette.   Et oui si le Royaume-Uni et l’Union se quittent sans accord, les Britanniques pourraient en manquer. Chaque Britannique en consomme 17.6 kg par an. Ce qui fait un total de 110 rouleaux ! C’est 2,5 fois plus que la moyenne européenne. Résultat, en un jour, les stocks de l’île seraient littéralement épuisés. Si les contrôles aux frontières et les droits de douane venaient à entraver les importations, la situation pourrait bien devenir critique !