Se connecter pour se protégerLes femmes dans la ville (3/4)
Inégalités d'accès à la technologie, problème de confidentialité des données, invisibilisation des autres groupes victimes de harcèlement de rue comme les personnes de la communauté LGBT+ et issues de minorités ethniques : la technologie seule ne remplacera jamais l'éducation et l'action politique pour régler ces complexes questions de société.
“Cette pléthore de solutions technologiques ont l'air de partir du principe que les femmes ne font rien pour leur sécurité alors qu'en réalité, sans soutien de l'Etat et des institutions, les femmes et les filles sont toujours en train d'établir des stratégies et d'assurer leur propre sécurité par une multitude de moyens" dit Sameera Khan. Dans son livre "Why Loiter? Women & Risk on Mumbai Streets", l'auteure indienne explore le droit des femmes à utiliser l'espace public en toute sécurité.
Cet ouvrage a provoqué un mouvement d'émancipation national où les femmes se sont données rendez-vous pour marcher ensemble de nuit de Bombay à Jaipur en passant par Aligarh. Dans plusieurs villes de France, des marches de nuit non mixtes sont organisées par des collectifs féministes depuis quelques années. Toutes veulent réaffirmer leur droit à traîner dans les rues le soir, elles aussi.
Dès 1979, l'urbaniste Dolores Hayden pose la question dans un essai célèbre : "A quoi ressemblerait une ville non-sexiste ?". Dans les années 1970, le spatial feminism, ou géographie du genre, émerge en tant que discipline et démontre que l'insécurité et la précarité des urbaines sont des conséquences directes de l'aménagement des villes. "La place d'une femme est à la maison a été un des principes les plus importants de l'architecture et la planification urbaine aux Etats-Unis dans le siècle dernier" argue t-elle. Et quand les femmes ont investi le marché du travail payé après la Seconde guerre mondiale, les villes ne se sont pas adaptées à ces nouveaux besoins sociaux.
Cet ouvrage a provoqué un mouvement d'émancipation national où les femmes se sont données rendez-vous pour marcher ensemble de nuit de Bombay à Jaipur en passant par Aligarh. Dans plusieurs villes de France, des marches de nuit non mixtes sont organisées par des collectifs féministes depuis quelques années. Toutes veulent réaffirmer leur droit à traîner dans les rues le soir, elles aussi.
Dès 1979, l'urbaniste Dolores Hayden pose la question dans un essai célèbre : "A quoi ressemblerait une ville non-sexiste ?". Dans les années 1970, le spatial feminism, ou géographie du genre, émerge en tant que discipline et démontre que l'insécurité et la précarité des urbaines sont des conséquences directes de l'aménagement des villes. "La place d'une femme est à la maison a été un des principes les plus importants de l'architecture et la planification urbaine aux Etats-Unis dans le siècle dernier" argue t-elle. Et quand les femmes ont investi le marché du travail payé après la Seconde guerre mondiale, les villes ne se sont pas adaptées à ces nouveaux besoins sociaux.
Journaliste
Laure Siegel
Mathieu Boch
Pays
France
Année
2018
Durée
3 min
Disponible
Du 14/10/2019 au 16/10/2025