Coup de tête

François Perrin est ailier droit dans le club de foot de Trincamp. Un jour, à l'entraînement, il blesse Berthier, la vedette de l'équipe, et en est exclu. Il trouve du travail dans une usine dont le PDG n'est autre que le président du club. Il en est rapidement renvoyé. Après pas mal de petits boulots, il décide de partir à Paris. Mais la veille de son départ, il est arrêté par la police, accusé d'un viol commis en réalité par Berthier. Perrin est incarcéré. Le jour d'un match de Coupe de France, Berthier, qui a eu un accident, ne peut pas jouer. On va chercher Perrin en prison. Il entraîne l'A.S. Trincamp vers la victoire mais tient aussi sa vengeance...

Forte tête
Qui l'eût cru ? Aujourd'hui, la réalité a dépassé la fiction. En s'attachant aux magouilles de notables minables, aux trafics d'influence autour d'un club de foot, Jean-Jacques Annaud anticipait les gros scandales des années Tapie. Coup de tête est représentatif d'un certain type de films français et d'une époque : le cinéma populaire des années 1970, plutôt bien envoyé (les dialogues sont de Francis Veber) et soutenu par des acteurs de caractère, souvent formés au théâtre (ce qui leur donnait le sens de la réplique). Le trio Jean Bouise, Paul Le Person et Michel Aumont fonctionne à merveille, et Hubert Deschamps est hilarant en directeur de prison que sa retenue met toujours au bord de l'explosion. Mais celui qui irradie le film, c'est bien sûr Patrick Dewaere, qui excelle dans son rôle de demi-voyou mené par son flair, victime expiatoire et forte tête que l'on maintient sous l'eau.