Le comité de sélection d’ARTE France Cinéma, qui s’est réuni le 19 janvier, a choisi de s’engager sur trois projets de films français, parmi lesquels un premier long métrage. Trois prénoms féminins, trois destinées, trois scénarios magnifiques pour trois films attendus l’année prochaine.
Photo en tête de texte : Leos Carax sur le tournage de son précédent film Holy Motors (© Camille de Chenay).
Annette de Leos Carax
Arena Films (France), Vega Film (Suisse), Wrong Men North (Belgique), Detailfilm (Allemagne)
Ce projet ambitieux, un opéra rock né de la rencontre entre les frères du groupe Sparks (Ron et Russell Mael) et Leos Carax, est le sixième long métrage du réalisateur et son premier film en anglais. Le film raconte l’histoire d’amour dramatique entre une chanteuse d’opéra (Rooney Mara) et un acteur de stand up interprété par Adam Driver. Le tournage est prévu au printemps prochain. « Je suis confiant que ce film (qui est peuplé de fantômes) sera envoutant, noir et cruel, mais aussi drôle et joyeux et saura s’inscrire dans la riche histoire d’amour entre le cinéma, la musique et les voix ». (Leos Carax)
Shéhérazade de Jean-Bernard Marlin
Geko Films
Après le succès critique de son court métrage La fugue (Ours d’or du court métrage en 2013), Jean-Bernard Marlin réalise ce premier long métrage à partir d’un travail documentaire qu’il a entrepris depuis quelques années dans le milieu de la prostitution des mineurs à Marseille, ville où il a grandi. S’inspirant d’un fait divers récent, il raconte l’histoire d’amour entre Zachary, 17 ans, et Shéhérazade, jeune prostituée rencontrée à sa sortie de prison.
« J’ai donc nourri cette histoire de beaucoup de souvenirs, de moments, de rencontres et de sensations. Shéhérazade est une histoire d’amour sur la brèche, au jour le jour. Une éducation sentimentale contemporaine ». (Jean-Bernard Marlin)
Tournage prévu à Marseille à partir de mai 2017 avec des comédiens non professionnels.
Amanda de Mikhaël Hers
Nord-Ouest Films
Mikhaël Hers revient sur le trouble de la période actuelle à travers l’itinéraire de David, jeune vingtenaire indécis, qui va perdre sa sœur dans un attentat et se retrouver alors en charge de sa jeune nièce de sept ans, Amanda.
« Loin de vouloir peindre le portrait d’une France cataclysmique, j’ai eu envie de travailler sur les relations humaines et le sensoriel, ouvrir le film sur cette béance de la vie si difficile à appréhender, mais dans une tonalité qui serait celle de la tendresse. Une tendresse d’autant plus précieuse qu’elle persisterait malgré la mélancolie et la violence du projet ». (Mikhaël Hers)
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