Olivier Père

ARTE France Cinéma coproduit les prochains films de Sergeï Loznitsa, Joachim Trier, Mikhaël Hers et Nicolas Pariser

Le comité de sélection d’ARTE France Cinéma, réuni le 30 janvier, a décidé de soutenir quatre nouveaux projets : deux films français, une coproduction franco-norvégienne et une coproduction franco-ukrainienne.

 

Ce sentiment de l’été de Mikhaël Hers

Scénario de Mikhaël Hers et Mariette Desert

(Nord-Ouest Films)

Après des courts métrages talentueux et un premier long métrage délicat sur la fin des amitiés adolescentes et la jeunesse qui passe, Memory Lane, Mikhaël Hers s’attache dans son nouveau projet à un groupe de jeunes gens bouleversé par le deuil d’une proche, sur trois années entre Berlin, Paris et New York. « Je veux faire de ce scénario un film sensoriel et impressionniste qui nous mènera de l’ombre à la lumière. » (Mikhaël Hers)

Tournage prévu pour l’été 2014, avec notamment Anders Danielsen Lie (Oslo, 31 août) et Judith Chemla (Camille redouble.)

 

Le Grand Jeu de Nicolas Pariser

Scénario de Nicolas Pariser

(Bizibi)

Quatre ans après avoir reçu le prix Jean-Vigo pour son court métrage La République, Nicolas Pariser poursuit avec son premier long métrage l’exploration des arcanes du monde politique à travers la rencontre d’un jeune écrivain désabusé, Pierre (Melvil Poupaud) et d’un mystérieux homme d’influence, Joseph (André Dussollier.) Un thriller d’espionnage sur le pouvoir et l’engagement, entre Debord et Conrad.

 

Louder than Bombs de Joachim Trier

Scénario de Eskil Vogt et Joachim Trier

(Memento Films Production – Motlys – Nimbus)

La préparation d’une exposition à la gloire d’une célèbre photographe de guerre, trois ans après sa mort inattendue, amènent son mari et ses deux fils à se réunir pour la première fois depuis des années. Refait alors surface un secret de famille qui plonge leurs vies apparemment calmes dans le chaos.

Après le très remarqué Oslo, 31 août, Joachim Trier propose un drame psychologique qui est aussi une réflexion sur la nature des images, entre passé et présent, où l’invention formelle est indissociable du récit, la relation poignante d’un homme avec ses fils, et le souvenir de sa femme disparue.

« En somme, ce que je veux, c’est émouvoir le public en espérant avoir trouvé une forme où l’intellect et l’émotion se rejoignent dans un même film. » (Joachim Trier)

Tournage prévu à l’automne 2014 aux Etats-Unis avec Gabriel Byrne, Isabelle Huppert et Jesse Eisenberg dans les rôles principaux.

Babi Yar de Sergeï Loznitsa

Scénario de Sergeï Loznitsa

(ARP – GP Film – PRONTO Film)

Documentariste et cinéaste reconnu, notamment pour ses deux premiers longs métrages de fiction présentés en sélection officielle au Festival de Cannes (My Joy et Dans la brume), Sergeï Loznitsa (photo en tête de texte) entreprend le projet monumental de reconstituer la tragédie longtemps occultée et survenue en Ukraine les 29 et 30 septembre 1941, quand 33 771 juifs de Kiev furent fusillés dans le ravin de Babi Yar, livrés aux Allemands par les habitants de la ville. S’attachant plus aux causes qu’aux conséquences, le réalisateur souhaite montrer avec une ambition formelle et historique sans précédent l’enchaînement des événements qui ont amené les nombreuses parties en présence à prendre de telles décisions.

« Comme il n’y aura pas dans le film de « personnage principal » dans l’acceptation classique de ce terme, c’est la foule qui fera office de héros dans de nombreuses scènes. Je veux montrer cette masse en mouvement et quand elle vit des moments d’intenses émotions : l’attente, la peur, la panique, la liesse, la fureur. Dans certaines scènes, dans la multitude des visages qu’offre la foule, apparaîtra toujours le même Personnage, avec le visage de la mort… » (Sergeï Loznitsa)

 

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