Olivier Père

Diamants sur canapé de Blake Edwards

Aujourd’hui ressort à Paris en version numérique restaurée Diamants sur canapé (Breakfast at Tiffany’s, 1961), le chef-d’œuvre de Blake Edwards d’après Truman Capote, distribué par Splendor films, pour commémorer les 20 ans de la disparition d’Audrey Hepburn, avec un autre classique de l’actrice américaine, Vacances romaines de William Wyler. Deux films mythiques, à la fois drôles et tristes, mais Diamants sur canapés a toujours eu notre préférence : hollywoodien mais aussi moderne et profondément humain.

Diamants sur canapé

Diamants sur canapé

Le mariage du rire et des larmes, Edwards l’a réussi à la perfection à l’orée de sa carrière avec un de ses plus beaux films, Breakfast at Tiffany’s inoubliable grâce à la sublime Audrey Hepburn et à la musique d’Henry Mancini (« Moon River », Oscar de la meilleure chanson cette année-là), qui deviendra le compositeur attitré de Blake Edwards. Le film marque le triomphe de l’élégance et du glamour sur grand écran, à tel point qu’on en oublie combien triviale est son histoire (la rencontre d’un écrivain gigolo et d’une petite prostituée qui a fui sa campagne natale pour mener une vie de demi-mondaine à New York, toujours en quête de milliardaires à plumer.) Impossible de ne pas pleurer à la fin du film lorsque Audrey Hepburn (qui a perdu son chat) et George Peppard s’embrassent sous la pluie, dans une rue de New York. Prince des sentiments comme du burlesque le plus sophistiqué, Edwards régla avec une précision d’horloger et un sens du rythme exceptionnel une série de films comiques d’une indéniable efficacité visuelle. Mais celui-ci est peut-être le plus original et le plus parfait, toujours aussi drôle et émouvant plus de cinquante ans après sa réalisation.

 

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