Olivier Père

Un Américain à Paris de Vincente Minnelli

Ceux qui ont la chance de rester à Paris pour les fêtes peuvent choisir de finir l’année en beauté en allant voir ou revoir Un Américain à Paris (An American in Paris, 1951) qui est ressorti cette semaine, distribué par Ciné Sorbonne. Un Américain à Paris n’est pas la meilleure comédie musicale de Vincente Minnelli (Tous en scène et Le Pirate lui sont supérieures) mais c’est de loin son film le plus fameux. Et l’un des plus célèbres de l’histoire du cinéma. Cette popularité auprès du public ne s’est jamais démentie depuis la sortie triomphale du film au début des années 50. Difficile de résister au rutilant Technicolor, aux chansons de George Gershwin et à la représentation idéalisée de la vie de Bohème parisienne. Comme tous les films de Minnelli, Un Américain à Paris est une réflexion sur le rêve, l’art et la réalité et une déclaration d’amour à la peinture (les numéros dansés reproduisent l’univers de grands peintres français.) C’est Gene Kelly, la star du film, qui découvre à Paris Leslie Caron, danseuse entrée à seize ans dans la troupe des Ballets des Champs-Elysées de Roland Petit. Ce sont les débuts de la carrière hollywoodienne de la jeune française, sous les meilleurs auspices. Elle retrouve Minnelli a deux reprises, pour Mademoiselle (segment du film Histoire de trois amours) et Gigi (Oscar du meilleur film en 1958).

Un Américain à Paris

Un Américain à Paris

Vincente Minnelli naît le 28 février 1903 dans une famille d’artistes forains, à Chicago. Il fait ses débuts sur les planches à trois ans et demi, et se passionne très jeune pour la littérature, la peinture et le dessin. Il est d’abord décorateur dans un grand magasin, puis costumier de théâtre. Son ambition le porte à New York où il devient directeur artistique du Radio City Music Hall, puis metteur en scène de spectacles. Sacré « Prince du Music Hall », Minnelli est attiré par les sirènes d’Hollywood. Après un faux départ en 1936, c’est sa rencontre en 1940 avec le producteur Arthur Freed qui va sceller des débuts fructueux dans l’usine à rêves. Freed, l’homme qui a révolutionné la comédie musicale offre à Minnelli un contrat à la MGM. Le cinéaste débute sa carrière avec Un petit coin aux cieux (Cabin in the Sky, 1943). Le film est un succès. Le Chant du Missouri (Meet Me in St. Louis, 1944) inaugure une longue liste de chefs-d’œuvre, parmi lesquels Un Américain à Paris.

 

 

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