Olivier Père

Le Cirque des horreurs de Sidney Hayers

Le Cirque des horreurs (1960)

Le Cirque des horreurs (1960)

Le docteur Schuler est traqué par la police en raison de ses opérations chirurgicales pas très orthodoxes sur des femmes défigurées. À la faveur d’un accident qu’il a lui-même provoqué, il prend la place d’un directeur de cirque et règne en tyran sur la petite troupe itinérante. Le cirque sert de couverture à Schuler qui peut ainsi poursuivre dans la clandestinité ses expériences de greffes de peau sur le visage de ses infortunées patientes, qui sont ensuite séquestrées et contraintes d’exécuter des numéros périlleux. La défiguration et la chirurgie sauvage sont des thèmes récurrents du cinéma fantastique européen du début des années 60, que l’on retrouve dans Les Yeux sans visage de Georges Franju et L’Horrible Docteur Orlof de Jess Franco. Sidney Hayers a réalisé une vingtaine de films, mais il est essentiellement connu pour être l’auteur de ce joyau du cinéma bis anglais, célèbre pour sa cruauté et ses couleurs chatoyantes. Le Cirque des horreurs (Circus of Horrors, 1960) utilise le monde du cirque comme un réservoir de morts violentes et grotesques : un homme est dévoré par un ours, une jeune femme est tuée sur la piste par un lanceur de couteaux, … Sous le vernis impeccable du cinéma commercial britannique affleurent de surprenants éclats de mauvais goût en provenance directe de notre théâtre du Grand-Guignol et des dérapages kitsch du plus bel effet. Le médecin dément est interprété par l’anguleux Anton Diffring, cabotin allemand abonné aux emplois de salauds, seul rival d’Howard Vernon dans les rôles d’officiers de la Wehrmacht et de sadiques en tous genres.

Catégories : Actualités

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