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La machine à tuer les méchants

82 min

Disponible jusqu'au 01/05/2026

Encouragé par un mystérieux protecteur qu’il prend pour un saint, un modeste photographe se découvre le pouvoir de rendre justice à l’aide de son appareil photo… Rare incursion de Roberto Rossellini dans le genre comique, une fable morale en forme de clin d’oeil à la commedia dell’arte.

Alors que se préparent les célébrations en l’honneur de saint André, la petite ville d’Amalfi est en ébullition. Les revenus que les habitants tirent de la pêche sont maigres, alimentant désordres sociaux et dissensions, qui ne semblent pouvoir être réglés que par un miracle. Celui-ci se présente justement le soir même de la fête, quand un mystérieux vieillard frappe à la porte de l’honnête Celestino, photographe, et dote le brave homme, dépité par l’égoïsme et la mesquinerie de son entourage, du pouvoir d’éliminer les malfaisants d’une simple pression sur le déclencheur de son appareil… "Un bon qui n’agit pas devient complice du méchant", l’encourage cet homme en qui Celestino voit saint André réincarné. N’y croyant qu’à moitié, le photographe teste sa machine pour en constater la redoutable efficacité. D’abord terrifié par ce pouvoir, il se résout à l’embrasser tout à fait pour le bien de la communauté. Mais à y regarder de plus près, bons et méchants ne sont pas si faciles à différencier…

Commedia dell’arte
Dans ce long métrage oublié, qui détonne dans la filmographie de Roberto Rossellini, le réalisateur s’autorise une rare et réjouissante incursion dans le genre de la comédie. Dès le prologue, le ton est donné : une main – celle du metteur en scène ou celle du Créateur – dispose le décor d’une petite scène de théâtre, annonçant un conte moral dans la droite veine des farces de la commedia dell’arte. Mais l’auteur de Rome, ville ouverte n’abandonne pas pour autant sa veine néoréaliste, posant son regard sur les rues d’Amalfi et ses escaliers, qui séparent les bourgeois de la ville haute du petit peuple de la ville basse – et représentent l’un des grands ressorts comiques du film. Dans cette satire sociale étirée jusqu’au burlesque, chacun en prend pour son grade : politiciens véreux, usurière aigrie, couple de Roméo et Juliette au rabais, jusqu’au policier compromis avec le pouvoir mussolinien, figé dans la mort dans un ultime salut fasciste, ou l’ancien GI en goguette avec sa famille, qui espère ouvrir un hôtel de luxe sur le cimetière où finira tout ce beau monde…

Avec

  • Gennaro Pisano

  • Marilyn Buferd

Réalisation

Roberto Rossellini

Pays

Italie

Année

1948

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