ARTE ReportageIsraël : elles s'arment / Ukraine
53 min
Disponible jusqu'au 20/07/2025
Émission du 21/06/2025
En Israël, des femmes ont choisi de s’armer - au nom de la peur, de la foi ou de l’engagement national / En Ukraine, la guerre et la russification forcée ont poussé le Donbass et ses habitants au bord de l’agonie.
Israël : elles s'arment
C’est le signe d’un basculement sociétal profond. Depuis le 7 octobre 2023, Israël a délivré plus de 157 000 permis d’armes à feu, destinés à des civils. Parmi les nouveaux détenteurs, les femmes sont en première ligne. Près de Tel-Aviv, Orin Julie, ex-militaire devenue influenceuse vedette, incarne une esthétique guerrière ultra-connectée. À Zikhron Yaakov, Odelia, avocate américano-israélienne, milite pour élargir le droit au port d'armes à un maximum de femmes. Elle mène ce combat jusqu'à la Knesset, où elle obtient gain de cause. Dans une colonie d’Hébron, Eden Goldman, institutrice enceinte, s’entraîne au tir depuis huit ans. En Cisjordanie occupée, obtenir une arme est encore plus facile qu'en Israël - il suffit de justifier d'un habitat "dangereux". Présentée comme un sursaut de protection, voire comme une émancipation des femmes par les armes, cette vague sécuritaire bouleverse les rapports sociaux en Israël. Elle met en lumière la fragilité d'une société encore traumatisée, notamment, par les crimes sexuels du 7 octobre - dirigés contre des femmes civiles. Mais cette fuite en avant ne fait pas l’unanimité. Des voix dissidentes, pacifistes, s’élèvent : elles manifestent encore, malgré une répression violente. Car, à mesure que l’armement civil progresse, Israël se militarise, se divise, s'aveugle.
Ukraine : Donbass, entre la vie et la mort
Après l’invasion russe de l’Ukraine, le photographe et documentariste israélien Edward Kaprov s’est rendu à plusieurs reprises dans le Donbass pour documenter la ligne de front. Au coeur de ce reportage, s’inscrit la lutte quotidienne pour survivre au milieu d'une guerre à grande échelle qui n’en finit pas. À travers les récits d'un aumônier militaire, de bénévoles, de personnes âgées évacuées et de médecins travaillant sans relâche en première ligne, le réalisateur tente de comprendre le sens de cette guerre, soulevant notamment les questions de la foi et de la survie. Tourné dans les villes dévastées du Donbass - de Pokrovsk à Kostyantynivka, en passant par Kharkiv, attaquées sans relâche par les drones russes au mépris des négociations en cours entre Moscou et Kiev et de l'éphémère trêve pascale décrétée par Vladimir Poutine, Edward Kaprov capte des instants de vie dans les hôpitaux près de Vovchansk, dans une église protestante, sur la route la plus dangereuse de la région… Il capture aussi la transformation intérieure de ses protagonistes. Pour eux, Dieu n'est plus un concept abstrait mais une nécessité, une boussole, un réconfort, souvent une source de doute. Ce document brut, tourné au plus près du fracas de la guerre, interroge sur la fragilité de la vie humaine, la quête obstinée de sens et la recherche d’un but auquel se raccrocher lorsque chaque jour peut être le dernier.
C’est le signe d’un basculement sociétal profond. Depuis le 7 octobre 2023, Israël a délivré plus de 157 000 permis d’armes à feu, destinés à des civils. Parmi les nouveaux détenteurs, les femmes sont en première ligne. Près de Tel-Aviv, Orin Julie, ex-militaire devenue influenceuse vedette, incarne une esthétique guerrière ultra-connectée. À Zikhron Yaakov, Odelia, avocate américano-israélienne, milite pour élargir le droit au port d'armes à un maximum de femmes. Elle mène ce combat jusqu'à la Knesset, où elle obtient gain de cause. Dans une colonie d’Hébron, Eden Goldman, institutrice enceinte, s’entraîne au tir depuis huit ans. En Cisjordanie occupée, obtenir une arme est encore plus facile qu'en Israël - il suffit de justifier d'un habitat "dangereux". Présentée comme un sursaut de protection, voire comme une émancipation des femmes par les armes, cette vague sécuritaire bouleverse les rapports sociaux en Israël. Elle met en lumière la fragilité d'une société encore traumatisée, notamment, par les crimes sexuels du 7 octobre - dirigés contre des femmes civiles. Mais cette fuite en avant ne fait pas l’unanimité. Des voix dissidentes, pacifistes, s’élèvent : elles manifestent encore, malgré une répression violente. Car, à mesure que l’armement civil progresse, Israël se militarise, se divise, s'aveugle.
Ukraine : Donbass, entre la vie et la mort
Après l’invasion russe de l’Ukraine, le photographe et documentariste israélien Edward Kaprov s’est rendu à plusieurs reprises dans le Donbass pour documenter la ligne de front. Au coeur de ce reportage, s’inscrit la lutte quotidienne pour survivre au milieu d'une guerre à grande échelle qui n’en finit pas. À travers les récits d'un aumônier militaire, de bénévoles, de personnes âgées évacuées et de médecins travaillant sans relâche en première ligne, le réalisateur tente de comprendre le sens de cette guerre, soulevant notamment les questions de la foi et de la survie. Tourné dans les villes dévastées du Donbass - de Pokrovsk à Kostyantynivka, en passant par Kharkiv, attaquées sans relâche par les drones russes au mépris des négociations en cours entre Moscou et Kiev et de l'éphémère trêve pascale décrétée par Vladimir Poutine, Edward Kaprov capte des instants de vie dans les hôpitaux près de Vovchansk, dans une église protestante, sur la route la plus dangereuse de la région… Il capture aussi la transformation intérieure de ses protagonistes. Pour eux, Dieu n'est plus un concept abstrait mais une nécessité, une boussole, un réconfort, souvent une source de doute. Ce document brut, tourné au plus près du fracas de la guerre, interroge sur la fragilité de la vie humaine, la quête obstinée de sens et la recherche d’un but auquel se raccrocher lorsque chaque jour peut être le dernier.
Pays
France
Allemagne
Année
2025