Pour des raisons de droits, ce programme n’est pas disponible dans le pays dans lequel vous vous trouvez.
Rod Stewart, le trublion de la pop anglaise
53 min
Verfügbar bis zum 17/10/2025
À la télévision le dimanche, 20. juillet um 20:05
En soixante ans de carrière, le chouchou absolu des Britanniques a promené sa nonchalance goguenarde et sa formidable voix rocailleuse dans tous les genres, du hard rock au jazz et à la variété. Portrait d'un aristocrate de la pop qui a su garder la fibre populaire.
Sa nonchalance so cockney, son train de vie débridé, vitrine d'une carrière qui aura résisté à tous les vents, ses multiples conquêtes et le timbre chaleureux, éraillé, reconnaissable entre tous, de sa voix, en ont fait le chouchou absolu des Britanniques. Rod Stewart, pur produit de la working class anglaise, a exercé nombre de petits métiers (livreur de journaux, poseur de papiers peints, fossoyeur…) et embrassé dans son jeune âge la folk beatnik de Dylan, puis la tendance mod, dont il deviendra le porte-étendard. En 1964, Long John Baldry, l'un des orfèvres de la scène blues londonienne, lui met le pied à l'étrier, à 19 ans. Tout s'enchaîne avec la rencontre de Ronnie Wood, futur guitariste des Rolling Stones, et leur collaboration au sein du Jeff Beck Group qui posera les fondations du hard rock, avant que les deux compères ne créent l'irrésistible blues rock graisseux des Faces. Au fil d'une carrière au long cours à laquelle il ne mettra un point final qu'en 2025, après une tournée d'adieu à guichets fermés, le chanteur aura conquis tous les styles, du hard rock au blues en passant par le disco (son titre le plus écouté, "Da Ya Think I'm Sexy" fut numéro un des deux côtés de l'Atlantique), jusqu'à la variété et les standards du jazz et du music-hall, en reprenant Billie Holiday, Louis Armstrong, Frank Sinatra… Une voix qui survole les genres : Rod Stewart ne serait-il pas le plus grand crooner du Royaume-Uni ?
Rigolard mais droit
Au-delà de ces soixante ans d'une carrière mirifique, commentés par la star herself, mais aussi par Ronnie Wood, Suzi Quatro ou Glen Matlock, premier bassiste des Sex Pistols, le documentaire d'Olivier Richard s'intéresse à une question qui fait tout le mystère Rod Stewart : comment ce multimillionnaire sans complexe, jet-setter, exilé fiscal, anobli en 2016 par la reine, a-t-il su garder un tel lien d'affect avec les classes populaires ? La réponse a à voir avec son charme canaille, que l'âge n'a fait qu'accentuer. Aujourd'hui encore, Stewart se filme sur les réseaux en chef de chantier pour la voirie, chante dans la rue aux côtés d'anonymes comme à ses débuts, finit plus souvent qu'à son tour au pub et refuse les cachets indécents proposés par l'Arabie saoudite et le Qatar, préférant dénoncer publiquement la situation des droits de l'homme dans ces pays. Les Anglais ont une expression pour ce caractère rigolard mais droit : "Good lad" !
Réalisation
Olivier Richard
Pays
France
Année
2025