TracksDe Miyazaki à la vraie vie : le solarpunk peut-il dépasser la fiction ?

Et si le futur était désirable ? Oubliez les mégapoles grises tentaculaires et les scénarios dramatiques de fin du monde. Le solarpunk imagine un autre avenir : solaire, vert, radical. Graine plantée dans la littérature de science-fiction - du steampunk à la climate fiction - le solarpunk est devenu un mouvement culturel et artistique qui rêve de villes-forêts, d’autonomie énergétique et de justice sociale. Plein d'espoir, il dessine les contours d’un monde où la technologie, loin de dominer la nature, s'y lie à la manière des machines du Château dans le ciel de Hayao Miyazaki ou celles du Wakanda, pays africain fictif des films Black Panther. Cette riposte optimiste présente un avenir où l’on aurait survécu aux crises écologiques, en misant sur la solidarité, l’usage raisonné des technologies et une architecture profondément connectée au vivant. Derrière ses façades végétalisées, ses couleurs douces et ses designs organiques, le solarpunk porte une ambition politique : réinventer la société. Mais que reste-t-il de ces utopies quand elles sortent des livres ? Beaucoup de projets présentés comme solarpunk ont échoué, étouffés par les logiques de marché ou rattrapés par la croissance qu’ils cherchaient à fuir. Peut-on vraiment vivre en solarpunk ? Tracks part en Roumanie à la rencontre d’une communauté qui tente de faire vivre le solarpunk pour de vrai : autosuffisante, subsistant en harmonie avec la nature, loin des promesses creuses des écoquartiers vendus par le marché.