Guerre et paix (1/8)

1805. Napoléon et son armée envahissent l’Autriche et marchent vers l’Est, poussant le tsar de Russie à déclarer la guerre à la France. La haute société de Saint-Pétersbourg se montre hostile à l’empereur, à l’exception de Pierre Bézoukhov, fils illégitime d’un comte fortuné, qui se désole de ne pas trouver un sens à sa vie. À l’occasion d’une réception, il retrouve son ami, le prince André Bolkonsky, jeune homme brillant et impatient de partir à la guerre. De son côté, à Moscou, une jeune femme enjouée, Natacha Rostov, rêve au grand amour. Nicolas, son frère, s’enrôle dans les hussards contre la volonté de Sonia, sa fiancée… 
 
L’amour et la gloire 
Alors que la guerre éclate, Pierre, André et Natacha vont être emportés par la passion, la perte et le chagrin, au moment où la société russe, sous l’autorité du tsar, atteint elle aussi un point de bascule. Porter à l’écran le roman épique de Tolstoï relevait de la gageure. Il aura fallu les talents conjugués d’Andrew Davies (Orgueil et préjugés), connu et reconnu pour ses adaptations de classiques de la littérature anglaise, et du réalisateur Tom Harper (This is England, Peaky Blinders) pour relever ce pari avec brio. Découpée en huit épisodes, cette série somptueuse donne une vision globalement fidèle de l’œuvre, équilibrant le récit d’apprentissage de trois jeunes aristocrates – interprétés par Paul Dano, James Norton et Lily James – et des reconstitutions de batailles chargées de réalisme. À noter, la prestation hiératique de Mathieu Kassovitz dans le costume de Napoléon Bonaparte. Plus de cent cinquante acteurs et six cents figurants ont participé au tournage qui s’est notamment déroulé dans le Palais d’Hiver de Saint-Pétersbourg pour les scènes de bal en costumes. Le résultat final est aussi léché qu'efficace, digne des plus belles épopées.