Les huit montagnes

Dans les années 1970, Pietro, petit citadin, passe l’été avec sa mère à Grana, un village des Alpes italiennes déserté par ses habitants. Le jeune garçon s’y lie d’amitié avec Bruno, un enfant du cru dont il partage les jeux au milieu d’une nature pleine de promesses. Afin que Bruno puisse poursuivre sa scolarité en ville, la mère de Pietro propose d’en assurer la charge chez eux, à Turin. Refusant la proposition, le père de l’adolescent décide de l’emmener sur les chantiers pour qu’il devienne, comme lui, maçon. Des années après s’être perdus de vue, Pietro, qui avait coupé les ponts avant sa mort avec son père ingénieur, retrouve Bruno à Grana. Celui-ci a entrepris de réaliser la promesse faite au père de Pietro de restaurer la fermette délabrée qu’il avait achetée pour ses vieux jours. Pietro quitte tout pour l’aider…

Trouver sa place
Des années d’enfance à l’âge adulte, Les huit montagnes retrace les trajectoires dissonantes de Pietro (Luca Marinelli, révélé par Martin Eden) et Bruno (Alessandro Borghi) jusqu’à leurs retrouvailles. Tandis que le premier, insatisfait des petits boulots qu’il multiplie en ville, est parti se chercher dans les vallées himalayennes, le second, sûr d’avoir trouvé sa place sur sa terre inhospitalière, veut y ouvrir sa bergerie. Portant à l’écran un roman de l’Italien Paolo Cognetti, Felix Van Groeningen (Alabama Monroe) et Charlotte Vandermeersch célèbrent la quête existentielle, scellée par la fraternité, de deux jeunes hommes épris de liberté. Avec pour écrin la splendeur de sommets inviolés, un récit initiatique récompensé à Cannes.