Andreas Dresen, cinéaste du réel
2 min
Disponible à partir du 06/08/2025
À la télévision le jeudi 7 août à 00:55
Originaire d'Allemagne de l'Est, Andreas Dresen a signé près de vingt longs métrages, en observateur sensible de la vie et de ses difficultés ainsi que de l'histoire de son pays. Portrait d'un passionné méconnu en France, mais champion du cinéma d'auteur outre-Rhin.
Andreas Dresen consacre pratiquement toute sa vie à ses films. En trente ans, il en a réalisé dix-sept, sans compter les documentaires. Si certains ont fait carrière à l'étranger, comme Septième ciel (2008) ou Pour lui (2011), primés au Festival de Cannes (dans la catégorie "Un certain regard"), la plupart ont surtout connu le succès en Allemagne. Ce portrait accompagne le cinéaste durant l'année 2023, à l’occasion du montage de son dernier film et de la préparation d'une exposition qui lui rend hommage à la Cinémathèque de Potsdam.
Sens du collectif
Bien que bon nombre de ses films aient été sélectionnés dans de grands festivals, le travail d'Andreas Dresen reste méconnu en France. Né au début des années 1960 en Allemagne de l'Est dans un milieu artistique, il a étudié le cinéma à Potsdam avant de débuter sa carrière dans un pays tout juste réunifié. Dans ce contexte peu favorable pour un jeune auteur venu de l'ex-RDA, il a réussi à s'imposer avec Rencontres nocturnes (1999), son deuxième long métrage, en prise avec la réalité sociale de l'époque. La suite de sa filmographie témoigne d'une curiosité et d'un engagement constants, avec une forte appétence pour le travail en équipe, laissant parfois libre cours à l'improvisation. On y croise des œuvres qui abordent, non sans humour, des sujets délicats comme la sexualité des personnes âgées (Septième ciel) ou le quotidien d'un homme atteint d'une tumeur au cerveau (Pour lui). D'autres se frottent à l'histoire de son pays, comme Les trois vies de Gundermann, film biographique sur ce chanteur iconique de la RDA, ou From Hilde, with Love, présenté à la Berlinale 2024, qui raconte l'histoire du couple de résistants Hilde et Hans Coppi. De nombreux collaborateurs commentent le parcours de ce cinéaste intègre et humble, animé par un grand sens du collectif.
Réalisation
Jana von Rautenberg
Pays
Allemagne
Année
2024