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L'Amérique face à l'Holocauste (5/6)
Dans la tourmente (1942-)52 min
Verfügbar bis zum 21/01/2026
Que savaient les États-Unis du génocide perpétré par les nazis contre les populations juives et certaines minorités d’Europe ? Cinquième volet : juste avant l’entrée en guerre des États-Unis en 1941, l’Allemagne interdit l’émigration des juifs de tous les pays dont elle s’est emparée. Mais les Américains ne sont toujours pas prêts à accueillir davantage de migrants.
Après l’attaque de Pearl Harbor, l’angoisse de la subversion étrangère monte d’un cran. Dans un discours à Berlin, Hitler déclare le 30 janvier 1942 que "la guerre ne peut s’achever que de deux façons : par l’extermination des peuples aryens ou la disparition des juifs d’Europe". Quelques mois plus tard, les journaux américains relaient les premières informations indiquant que les nazis ont entrepris d’assassiner en masse tous les juifs d’Europe. Les juifs américains et leurs soutiens plaident pour que le pays se mobilise afin d’arrêter le génocide. Mais le président Roosevelt et ses généraux restent convaincus que l’unique solution consiste à gagner la guerre le plus vite possible. Pour alerter l’opinion américaine, certaines voix se font entendre. Comme celles du rabbin Wise ou de Peter Bergson, un membre du groupe paramilitaire sioniste Irgoun arrivé de Palestine en 1940. Avec l’aide du scénariste Ben Hecht, ce dernier fait donner au Madison Square Garden un spectacle musical composé par Kurt Weill. Dédié aux plus de 4 millions de juifs déjà exterminés en Europe, il compte dans sa distribution les artistes Edward G. Robinson, John Garfield et Paul Muni. En janvier 1944, Roosevelt publie un décret établissant la Commission pour les réfugiés de guerre. Ce sera la seule agence créée par un gouvernement allié ayant pour mandat de venir en aide aux juifs encore menacés par les nazis en Europe. Il en reste 800 000 à sauver en Hongrie…
Génocide en cours
En 1933, l’Europe compte 9 millions de juifs. Douze ans plus tard, les deux tiers ont été assassinés. Si les États-Unis ont accueilli dans cette période quelque 225 000 d’entre eux – plus qu’aucune autre nation souveraine –, en ont-ils fait assez pour ouvrir leurs portes aux désespérés qui fuyaient les persécutions nazies ? Courant sur un peu plus d’un siècle, du mitan du XIXe à celui du XXe, cette fresque documentaire historique coréalisée par Ken Burns et Lynn Novick (The War, Vietnam), avec Sarah Botstein, dissipe le mythe selon lequel les Américains ignoraient le génocide en cours. Nourrie d’archives, d’éclairages d’historiens, de témoignages d’anonymes et de personnalités comme la jeune Anne Frank ou l’écrivain américain Daniel Mendelsohn (Les disparus), une relecture de l’histoire qui se fait aussi leçon à méditer pour nos sociétés contemporaines confrontées à la montée de la xénophobie et aux crises migratoires.
Réalisation
Ken Burns
Lynn Novick
Sarah Botstein
Pays
Etats-Unis
Année
2022