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TracksSpécial Cringe
31 min
Disponible jusqu'au 19/09/2027
Émission du 07/10/2022
- Sous-titrage malentendant
Apparue sur internet au début des années 2010, l’expression "cringy" (qui signifie "grinçant") évoque une vidéo si embarrassante qu'elle est capable de déranger son propre public. Cette semaine, "Tracks" fait sa plus belle grimace et présente des artistes sur le fil du malaise dans une émission spéciale "Cringe" !
Awkward Cinema
Mi-fiction, mi-documentaire, l'Awkward Cinema tire une drôle de bobine ! Ulrich Seidl fait grincer les dents de ses spectateurs depuis trente ans. Accusé dès ses débuts d'"exhibitionnisme social", l'Autrichien documente l'inconscient de ses compatriotes comme dans Sous-sol, tourné en 2014, qui explore les caves viennoises, refuges de passions déroutantes. Le Hollandais Guido Hendrikx, lui, tire sur la corde avec son film A Man and a Camera, où il sonne à la porte de 200 pavillons ordinaires en se donnant une règle unique : filmer sans dire le moindre mot.
Clowncore
Pitre du cirque ou icône de film d'horreur, le clown est le maître incontesté du sourire nerveux. Source de phobie pour beaucoup, il est aussi un exutoire joyeux pour les fétichistes ou simples adeptes du nez rouge, qui ont créé la trend "Clowncore" aux 300 millions de vues Sur TikTok. Véritable drapeau de fierté ambulant, le clown inspire les jeunes queer comme la Londonienne Roo qui conçoit un nouveau type de drag non-genré. À Oxford, Dolly Pierrot est cuistot le jour et performeuse la nuit. Cette "coulrophile" – fétichiste des clowns – tourne en dérision la scène SM qu'elle juge trop sérieuse. Fan de Ronald MacDonald et de Pennywise, Dixie Dread invente, elle, le "clownelesque", des shows de clown burlesque.
Dries Verhoeven
Metteur en scène de formation, cet artiste Hollandais renverse les codes de la représentation pour nous mettre face à nos propres troubles. Depuis 2013, il installe des êtres humains en vitrine pour exposer nos malaises collectifs, de l'esclavage à l'inceste, du chemsex au terrorisme. Pour concevoir son “théâtre de la peur”, il va jusqu'à imaginer des "funérailles d'idées", ou un train-fantôme des peurs contemporaines.
Matteo Ingrao
L'artiste bruxellois Matteo Ingrao dépoussière la tradition flamande du portrait en triturant l'épiderme de ses sujets et en altérant leur sacro-saint visage, reflet de l’âme. Ornés de chevelures d’oreilles, de poils-pâquerettes ou de crêtes de doigts, ses personnages de synthèse font rimer horreur et humour...
Pays
France
Année
2022