Tableaux volés

Le 7 décembre 2002 au matin, l’alarme du Van Gogh Museum se déclenche à Amsterdam. Branle-bas de combat. Montés sur les toits, des voleurs ont réussi à s’introduire dans la vénérable institution après avoir brisé un carreau. Ils ne tardent pas à prendre la fuite avec deux tableaux sous le bras. En trois minutes quarante secondes, les toiles du maître Vue de la mer de Scheveningen et Sortie de l'église réformée de Nuenen se sont ainsi volatilisées. Dépêchés sur les lieux, les policiers relèvent des indices concernant l’identité des présumés coupables. Il s’agirait d’Octave "Okkie" Durham et de Henk Bieslijn, deux cambrioleurs dont la réputation est établie. Alors que les enquêteurs tentent de prouver leur culpabilité, le duo est confronté à une difficulté dont il n’avait pas mesuré l’ampleur : se débarrasser des œuvres, lesquelles sont d’autant plus inestimables qu’elles n’ont jamais été mises sur le marché. Si Octave Durham parvient finalement à les revendre, l’affaire tourne au fiasco. Les deux complices sont bientôt condamnés à une peine de plusieurs années de prison et à une conséquente amende. Mais les toiles, elles, demeurent introuvables…    

"Je suis né voleur" 
Révélant les coulisses d’une enquête qui s’est accélérée en 2007 à la faveur d’une vente aux enchères pour aboutir, en 2016, à la découverte des deux chefs-d’œuvre dans une villa italienne, ce documentaire captive d’autant plus qu’il donne la parole aux auteurs du vol eux-mêmes. "Certains naissent professeurs, d’autres footballeurs, je suis né voleur", commentera, philosophe, Octave Durham. Lui et Henk Bieslijn livrent ici, avec un humour désarmant, tous les détails de leur spectaculaire cambriolage. Des témoignages inédits, aussi stupéfiants que réjouissants, qui éclairent les dessous d’une affaire qui avait défrayé la chronique dans le monde de l’art.