Épisode 2
La vie d’Antoine bascule dans la violence de la guerre, à mille lieues de son quotidien tranquille de trentenaire parisien. À la suite d’une embuscade à la frontière syrienne, il est capturé par des combattantes kurdes appartenant aux YPJ (Unités de protection de la femme). Leur meneuse, Sarya, le soupçonne de vouloir rejoindre les rangs du jeune État islamique (EI). Le sort d’Antoine est cependant suspendu après une offensive de Daech, favorisée par l’arrivée de trois djihadistes anglais porteurs d’armes lourdes, qui touche durement le bataillon kurde.
Frontières
Cette ambitieuse série réunit des talents français et israéliens (créateurs de séries à succès comme Euphoria, Fauda ou False Flag) pour nous plonger au plus fort du conflit syrien, en 2014, année marquée par l’expansion de l’État islamique. Le résultat n’a rien d’une leçon de géopolitique : No Man’s Land navigue entre tension et émotion, dessinant une fresque qui mêle subtilement espionnage, guerre et drame familial. La série franchit des frontières mentales et réelles, voyageant de France jusqu’en Syrie en passant par la Grande-Bretagne et l’Égypte. Le parcours d’Antoine, à la recherche de sa sœur aux côtés d’un bataillon de combattantes kurdes, et ceux des trois jeunes Anglais engagés dans le djihad permettent d’approcher, de l’intérieur, des mondes méconnus. Félix Moati, Mélanie Thierry, Souheila Yacoub, James Purefoy (Rome) et leurs partenaires rendent cette découverte crédible et passionnante, car à visage humain. Derrière la violence des affrontements apparaissent les trajectoires de femmes et d’hommes qui ont décidé, pour diverses raisons, de transformer radicalement leur vie. L’intrigue, qui progresse entre présent et passé à la manière d’un puzzle, tient en haleine tout en mettant en lumière la profondeur de chacun d’entre eux. No Man’s Land, réflexion sur l’engagement fondée sur une approche documentée, esquisse aussi, en miroir, un portrait de notre époque.