Érythrée : l’Union européenne soutient-elle le travail forcé ?
Europe et hop ! - 02/04/20195 min
Disponible jusqu'au 02/04/2030
Europe et hop part en Afrique et plus précisément en Érythrée, où l’Union européenne a passé un contrat très controversé. Nous repassons ensuite par l’Europe pour tenter de recharger les batteries des voitures électriques, avant d’aller au Royaume-Uni où le Brexit fait des siennes. Enfin, impossible de passer à côté de cette anecdote allemande, qui tord le cou aux préjugés des plus extrêmes.
L’actualité européenne aujourd’hui commence par un contrat très dérangeant pour l’Union européenne.
Travail forcé
L’Union européenne soutient-elle le travail forcé en Érythrée? Oui, pour la fondation Droits de l’homme pour les Érythréens. L’organisme a mis en demeure la Commission européenne de modifier un contrat d’aide financière à des projets d’infrastructures de l’ordre de 20 millions d’euros. Si la Commission ne le fait pas, l’ONG menace de la poursuivre en justice. Cette fondation dénonce une mention du contraten particulier. Cette mention permet à l’Érythrée d’utiliser des conscrits du service militaire érythréen dans les chantiers de construction.
Problème : des experts du Comité des droits de l’homme des Nations Unies considèrent ce service militaire comme une forme contemporaine d’esclavage. Les 18 mois de services militaires peuvent en effet être prolongés indéfiniment et les travailleurs sont à peine payés. Les cas d’abus sexuels et de torture sont légion. C’est d’ailleurs ce que fuient les milliers d’Érythréens en exil.
La Commission européenne a-t-elle accepté cette clause en toute conscience? Nous sommes curieux d’en savoir plus, alors qu’elle place cette aide financière dans le cadre de la lutte contre l’immigration illégale.
Batteries
Les pays européens veulent moins de diesels et plus de voitures électriques. Mais se donnent-ils vraiment les moyens de leurs ambitions ? C’est la question posée par la Cour des comptes européenne dans un document publié hier.
Cet organe de contrôle financier explique que l’Union européenne est à la traîne par rapport à ses voisins pour stocker l’électricité.
Entre 2014 et fin 2018, l’Union européenne a pourtant déboursé 1,3 milliard d'euros dans des projets de stockage de l’énergie. Mais ce n’est pas suffisant selon la Cour. Son système de financement de la recherche est aussi jugé trop complexe. La Cour appelle donc à le simplifier et à donner plus d’argent.
Car elle en est certaine, ce retard, particulièrement dans la production des batteries lithium-ion, peut empêcher la généralisation de la voiture électrique ! Tous à vos batteries !
À poil
Vu le titre, vous vous attendiez peut être à autre chose. Mais non, il s’agit bien du Brexit. Rassurez-vous, on ne vous embêtera pas très longtemps avec. C’est assez dramatique d’ailleurs. Les députés britanniques n’ont pu trouver aucune feuille de route. Ils ont voté "non" à toutes les alternatives à l’accord de Theresa May.
Ils ne veulent rester ni dans l’Union douanière, ni dans le marché intérieur. Et ils ne veulent pas non plus d’un second référendum. Même si le "non" s’est joué cette fois à très peu de voix. Mais ce qu’il ne fallait surtout pas rater hier, c’était cette image. Eh oui, les manifestants commencent à en avoir ras-le-bol du Brexit. Et ils préfèrent se mettre en caleçon devant tout le monde, pour manifester cette fois pour l’environnement.
Au fait !
Au fait! C’en est presque drôle. Le parti populiste allemandAFD s’est pris les pieds dans ses propres préjugés dans le Land de la Sarre, en Allemagne.
L’AFD a mis en cause les statistiques de la police locale. Celles-ci ont révélé qu’entre 2016 et 2018, la plupart des attaques à l’arme blanche dans la région ont été commises par des Allemands.
Ce qui n’était pas croyable pour le parti populiste, qui ne cessait de dire que la plupart des crimes étaient le fait d’étrangers. Ils ont demandé des précisions pour savoir, entre autres, si ces criminels n’avaient pas la double nationalité et quels étaient leurs prénoms…
Et là, surprise : les détenteurs d’une double nationalité ne représentaient que 14 criminels sur 842. Il y avait 4 criminels Germano-turcs, deux Germano-syriens, mais aussi deux Italo-allemands et attention… un Franco-allemand !
Et le prénom le plus courant parmi ces criminels est…. Michael, suivit de Daniel et d’Andreas. Des noms bien européens, donc ! Sur cette nouvelle qui tord le cou à certains préjugés, je vous dis à demain.Eh hop, c’était l’Europe.
Journaliste
Anja Maiwald
Loreline Merelle
Pays
France
Année
2019