Europe et hop ! - 13/03/2019

5 min

Disponible jusqu'au 15/03/2039

Aujourd’hui, l’humeur est plutôt négative en Europe. Après le "non" des députés britanniques à l’accord de retrait négocié avec Theresa May, nous irons à Bruxelles où la proposition de loi sur une taxe européenne des géants du numérique a été jetée aux oubliettes. Nous partirons ensuite en France, où l’alliance entre entre En Marche et le parti libéral européen, l’ALDE, se fissure sur fond de financements privés. Pour clôturer ce journal, focus sur la consultation en ligne "We Europeans", qui pose la question suivante : comment réinventer l’Europe, concrètement ? 
Non, c’est non !  

Les parlementaires britanniques ont rejeté mardi soir l’accord sur le Brexit proposé par Theresa May et les négociateurs européens refusent toute nouvelle concession.  Du coup, les responsables politiques des deux côtés de la Manche  se préparent à une séparation brutale, un « no deal ».  Michel Barnier, le chef des négociateurs europée a tweeté : "L'UE a fait tout ce qu'elle pouvait pour aider à faire passer l'accord de retrait. L'impasse peut seulement être résolue au #RoyaumeUni. Nos préparatifs pour un "no deal" sont plus importants que jamais"

Le Parlement européen se prononce mercredi sur une série de mesures pour faire face aux conséquences de cette séparation, notamment sur le trafic aérien ou encore sur le programme Erasmus. Et Londres aussi. Le gouvernement britannique a annoncé mercredi qu’en cas de "no deal", qu’il n’y aura pas de retour d’une frontière physique entre les deux Irlande et que 87% des importations européennes ne seront pas taxées. Et ce sont les députés britanniques qui vont peser le pour et le contre en votant dès mercredi soir sur le "no deal". 

Taxe Gafa : stop

Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.  Mardi, les ministres européens des Finances ont rejeté le projet de taxe européenne sur les Gafa.  Son objectif était d’imposer les revenus des géants du numérique comme Google, Amazon ou Facebook dans toute l’Union européenne. Mais l’Irlande, la Suède, le Danemark et la Finlande ont mis leur veto à cette proposition. Pourquoi ? Parce qu’ils préfèrent attendre 2020 et la fin des travaux de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), qui planche actuellement sur une taxation des Gafa au niveau mondial.

Chaque pays européen fait donc à sa sauce. Une dizaine de pays dont la France ont déjà annoncé une taxe Gafa nationale… Mais ils pourraient bien subir les foudres américaines. Les États-Unis menacent : si les pays européens appliquent ces taxes nationales, ils risquent des poursuites devant l’Organisation mondiale du commerce. L’Oncle Sam protège ses ouailles…

À l’arrêt 

En France, Emmanuel Macron donne un coup d’arrêt à son alliance avec le parti libéral européen, l’ALDE, pour les élections. En Marche affirme ne pas vouloir s’allier à un parti qui reçoit de l’argent d’entreprises privées.  Que s’est-il passé ? La polémique a commencé avec Marine le Pen. La présidente du Rassemblement national a affirmé lundi que "le parti européen de Macron" était financé par le géant Bayer Monsanto. Ce n’est qu’à moitié vrai. En Marche n’avait pas encore officiellement choisi de rejoindre l’ALDE au Parlement européen, mais c’était en bonne voie.

Et tous les partis européens, l’ALDE comme le parti européen de Marine le Pen, ENL (Europe des nations et des libertés), peuvent recevoir des donations des entreprises, pour financer des congrès par exemple. Le parti libéral européen ne cache pas ses donations. Selon les chiffres publiés sur son site, il a reçu de Bayer 12 000 euros en 2017. Et selon les calculs du Monde, 122 000 euros de huit multinationales en 2018.  Le parti a promis de ne plus accepter cet argent… Mais cela n’a pas suffi à l’équipe de campagne d’En marche. Le parti doit maintenant trouver un allié européen qui lui convienne… avant le 26 mai. 

Comment réinventer l’Europe, concrètement ?

Au fait, comment peut-on réinventer l’Europe, concrètement ? 1,5 millions de citoyens européens ont répondu à cette question sur la plateforme en ligne "We Europeans". En cinq semaines, la plateforme a sélectionné les dix idées qui ont recueilli le plus de voix dans chaque pays. Résultat : le sujet numéro 1 est l’environnement ! 

Les Européens veulent moins d’emballages en plastique, plus d’énergies renouvelables et des mesures concrètes contre le gaspillage. Deuxième étape de la consultation : mettre en commun toutes les propositions nationales et choisir celles qui parlent le plus aux européens.

Journaliste

  • Anja Maiwald

  • Loreline Merelle

Pays

France

Année

2019

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