Whitechapel - Saison 1 (1/3)

Une femme est retrouvée égorgée dans le quartier de Whitechapel. Le capitaine Chandler est chargé de l’enquête. Jeune loup plein d’avenir, ambitieux, brillant, il se pique de psychologie et sait utiliser les médias… sauf qu’il tire son expérience de ses seules lectures et que, pour la première fois, il est confronté à la réalité d’un meurtre. Il doit faire équipe avec le lieutenant Miles, un homme de terrain et d’expérience, proche de la retraite et volontiers cynique, qui supporte assez mal d’être sous les ordres de Chandler. Avec Miles et ses acolytes, la coopération s’annonce difficile. Chandler fait alors appel à Edward Buchan, un spécialiste de Jack l’Éventreur, et entame avec lui une épuisante course contre la montre. Mais l’assassin frappe à nouveau…

Gore, mais pas trop
Loin du style convenu des films d’investigation classiques, cette minisérie en trois parties est éminemment “gothique”, et l’humour macabre toujours au rendez-vous. Pour Laura Mackie, directrice de l’Unité fiction d’ITV, qui l’a coproduite, “Whitechapel est une approche résolument moderne qui renouvelle le genre du polar en transférant une intrigue de l’époque victorienne dans le décor du East End du XXIe siècle.” Au-delà de la partie serrée et passionnante qui se joue entre les trois enquêteurs, dont le réalisme n’a d’égal que la pugnacité, l’un des charmes de Whitechapel réside notamment dans les allers-retours temporels qui nous font passer de ruelles sombres nimbées de brume, dignes des noires légendes du XIXe siècle, aux gratte-ciel avant-gardistes, ou encore d’un club d’hommes très feutré et so british aux scènes très crues d’un laboratoire médicolégal… Gore, mais pas trop : tel semble être le parti pris du réalisateur, qui a déjà à son actif plusieurs épisodes des fameuses séries britanniques Life on mars et mistresses.