Vous êtes ici : Nino, un notable de Pavie (Marcello Mastroianni), voit réapparaître à l’improviste Anna (Romy Schneider), son grand amour de jeunesse, d’abord sous l’apparence d’une femme âgée et malade, puis rayonnante de beauté telle qu’il l’avait connue. Il découvre qu’Anna est morte quelques années auparavant, et décide de mener l’enquête. Le cinéma fantastique italien, ce n’est pas seulement Mario Bava, Dario Argento ou Lucio Fulci. C’est aussi, avec seulement deux films (les essentiels Ames perdues et Fantôme d’amour), Dino Risi. Maître de la comédie italienne, Dino Risi a également signé des drames, et même des histoires fantastiques comme ce Fantôme d’amour (Fantasma d’amore), réalisé dans la dernière partie de sa carrière, en 1981. Risi a adapté un roman de Mino Milani avec le scénariste Bernardino Zapponi, également écrivain et fin connaisseur de la littérature fantastique. Cela amènera Zapponi à collaborer avec Fellini, Argento, Risi, et signer plusieurs chefs-d’œuvre du cinéma italien associés aux mondes de l’imaginaire et de l’inconscient : Toby Dammit, Les Frissons de l’angoisse, Ames perdues… Dans Fantôme d’amour, l’argument surnaturel est un prétexte pour traiter de la folie, un thème qui a toujours passionné Risi, ancien diplômé de médecine qui avait refusé de devenir psychiatre pour embrasser une carrière dans le cinéma. Le film baigne dans une atmosphère brumeuse et mélancolique (photographie funèbre de Tonino Delli Colli), amplifiée la musique de Riz Ortolani interprétée à la clarinette par Benny Goodman. Romy Schneider, au soir de sa vie, et Marcello Mastroianni forme un couple beau et émouvant.
Fantôme d’amour ressort en salle le mercredi 23 août, en version restaurée, distribué par Les Acacias, accompagné d’un autre grand film de Dino Risi, Cher Papa (Caro papà, 1979).
Merci infiniment Olivier! Risi est un cinéaste qui ne cesse, film après film, de nous fasciner et nous émouvoir.